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Critique de sabine59


Je retrouve toujours Olivier Adam avec un plaisir un peu masochiste, c'est vrai, car ses livres sont assez déprimants mais ils le sont délicieusement... Ce nouveau roman m'a beaucoup plu.

La citation de Modiano, juste avant le début du roman est tout à fait en accord avec le narrateur, Antoine : " Je voudrais traduire cette sensation que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie."

En effet ,réfugié en Bretagne, sous la protection de Jacques, le libraire, qu'il assiste ,il fuit depuis dix ans , ne vit pas vraiment... Et la mort d'un protagoniste essentiel, l'homme politique qui a fait éclater sa famille, Jean-François Laborde, va enfin le sortir de sa torpeur.

Il se remémore le passé douloureux , s'interroge sur sa mère, cette inconnue, mère se voulant star, mère indifférente, mère courtisane, jetée dans la boue d'un scandale politico- sexuel, il cherche à comprendre et il a des remords concernant son jeune frère , Camille,qu'il a abandonné , à l'époque, le laissant subir seul les démêlés égoïstes et violents de ses parents, face aux accusations de complicité de la mère dans cette affaire scabreuse et abjecte.

Il avait fugué avec Laetitia, la fille de Laborde, à la dérive, comme lui. Puis, elle a disparu. Lui est resté en Bretagne, en sursis. Le courant de sa vie était devenu étale, sans saveur ni sens ( définition de la renverse, cette période où rien ne se passe entre deux marées) .

Heureusement, après tous ces miasmes écoeurants, ces manoeuvres politiciennes pour faire acquitter les puissants , que l'on sait très bien exister dans la réalité, l'espoir se profile et l'avenir semble renverser le flottement, l'indécision dans laquelle le narrateur se réfugiait jusque là. La marée est enfin favorable et le pousse vers l'autre côté de l'Atlantique...
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