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Critique de Ancolie


Paul Steiner, début de la quarantaine, écrivain, fraîchement séparé de sa compagne qui ne le supportait plus, dresse un portrait de sa vie, de ses errances. Sa « maladie » le rattrape (entendez-par là une dépression) et face à l'hospitalisation de sa mère, il se sent obliger de côtoyer ses parents qu'il fuit depuis l'adolescence. Un rapprochement forcé qui ouvrira certaines portes.
Paul Steiner serait-il un double de l'auteur ? Voilà une question qui se pose d'emblée. L'auteur entretient cette ambiguïté qui finalement donne une sincérité profonde au récit malgré le trouble que cela peut engendrer.
Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu de roman aussi introspectif, c'est un genre qui me plaisait lorsque j'avais vingt ans et qui maintenant, ne m'attire plus trop. Les lisières m'a été conseillé lors d'un club de lecture et face à la controverse qu'il a suscité, j'avais envie de découvrir ce livre qualifié de nombriliste par certains et d'incontournable par d'autres et de faire ma propre opinion.
J'ai été agréablement surprise, captivée par ce anti-héros attachant malgré ses défauts. Enfin un homme qui n'a pas peur de parler de ses souffrances, de ses difficultés, de ses faiblesses.
La critique de la société qui émane de ce livre m'a touchée. J'y ai retrouvé des questionnements qui m'effleurent souvent sur cette génération qui a du mal à grandir, à trouver ses repères dans le monde dit adulte. Une génération mise à mal par des conditions de travail difficiles.
Même si le narrateur s'épanche sans cesse sur lui-même, je n'ai pas ressenti d'égocentrisme prononcé. A travers lui, il parle de ses amis, du monde qui l'entoure et de la richesse des opinions qui constituent la France actuelle.
J'ai été émue par ce récit. Néanmoins, je ne le conseillerais pas les yeux fermés. Il faut avoir envie de partager quatre cents pages avec un homme qui se sent en lisière des autres, qui justifie ses pensées et n'a pas peur de dire tout haut ce qu'il pense, parfois avec brusquerie.
La fin est belle. Juste. Pas trop sombre, pas trop édulcorée. Comme la vie finalement…
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