Aeham, je venais d'accueillir (par mon métier) un jeune ado de 15 ans, portant le même prénom, qui arrivait de la Syrie, ne parlant pas un mot de Français, mais l'anglais. Réfugié. Je prononçai "I am". Il était aussi musicien, guitariste et chanteur. Beau, tourmenté, très timide. Lorsque j'ai entendu l'histoire du Pianiste de Yarmouk, j'ai fondu sur le livre. Evidemment à lire, car un hymne à la vie, à l'art, un regard sur l'horreur, les camps de l'horreur, comme si les leçons de l'histoire (années 30, 40 et 50) n'étaient justement pas des leçons car n'avaient servi à rien. Et ce message d'espoir grâce à la musique mais aussi grâce à ces quelques personnes humaines qui tendent la main. Cette histoire a une happy end, on sait que c'est pas le cas de tous, vraiment pas. Mais Aeham reste modeste et empathique. Un témoignage triste et optimiste à la fois.
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