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Critique de Piling


Piling
11 décembre 2009
Dans son Al-Rad al-Jamil li Ilahiyat 'Issa bi Sarih al-Injil, le théologien Abu Hamid Ghazalî s'emploie à faire ce qu'ont fait pas mal de penseurs musulmans dans leur disputatio contre les chrétiens : dénoncer leurs erreurs et égarements religieux. Il est à noter, cependant, que, contrairement à ce que l'on prête si souvent à l'opinion musulmane sur les Évangiles, Ghazalî, comme Sohrawardî, comme Sejestanî et tant d'autres, ne voient pas le Nouveau Testament comme un texte déformé, une révélation falsifiée. Au contraire, comme Sohrawardî citant abondamment l'Évangile selon saint Jean, comme Sejestanî s'appuyant sur une version, certes gnostique, de saint Matthieu, Ghazalî a une lecture "coranique" des Évangiles ou de l'Ancien Testament. Il ne conteste absolument pas l'exactitude des propos prêtés au Christ ni même de ceux de ses apôtres (comme pour les chrétiens d'alors, il identifie le Jean des Actes avec le disciple), ni même sa crucifixion. Pour lui, Jésus est le prophète d'une religion révélée et a même droit, en cela, à une tolérance ou des "privilèges" divins et particuliers qu'il ne partage avec aucun autre prophète, pas même Muhammad : ainsi l'emploi du terme arabe hulûl, pour traduire l'idée de la présence de Dieu en Jésus, terme scandaleux pour les musulmans mais qu'Ibn 'Arabî reprendra en le défendant, ce qui lui vaut encore d'être jugé hérétique par d'autres courants d'islam. (…)

Lien : http://sohrawardi.blogspot.c..
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