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Critique de margarethpolo


Un roman écrit comme un fleuve puissant trop longtemps retenu qui déverse sur les pages blanches sa verve, ses longues méditations, ses angoisses et ses peurs.

La peur ici, est celle de perdre un être cher. Une peur universelle qui vous anime, qui vous sort de votre routine, de cette anxiété structurelle.

"Lorsqu'un drame se produit, on comprend enfin à quoi sert cette anxiété structurelle. À agir, à tenter de réparer. Ce qui ne la fait pas disparaître, mais lui donne au moins un objectif vers lequel tendre. "

Et qui réveille l'amour aussi:

" J'entends ce grand oublié, emprisonné derrière de solides barreaux, mon coeur, battre de nouveau, incontrôlable"

Dans ce roman étonnant, à ce drame d'une vie s'associe un autre sentiment, une autre planète, celle de la vérité, de la science, du grand monde, de la force des siècles et de l'histoire.

Alejandro est chercheur. Et cet étrange journal intime d'une jeune fille de bonne famille dévorée par un amour impossible avec Théodora, la future impératrice byzantine, est l'occasion pour lui de se poser mille questions sur la vie.

On l'aura compris, une volonté démesurée d'embrasser le monde porte ce très beau premier roman.

"Et qui trop embrasse mal étreint? "

Eh bien non!! C'est très mal connaître le sens de cette expression que de l'appliquer ici. Il n'y a ici qu'une seule entreprise et non pas mille, l'art, la construction romanesque, le roman. Tous les sujets ne servent qu'à un seul but, écrire l'histoire d'Alejandro. La convergence des thèmes est clairement établie. Il n'y a qu'une seule étreinte.

Comme le disait très justement Goethe:

"Le meilleur moyen de fuir le monde est l'art, et c'est aussi le meilleur moyen de le pénétrer."

Embrasser le monde devrait être le but de tout artiste!


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