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Critique de Blok


Blok
15 septembre 2022


Ce roman émerge avec quelques autres de la morne plaine des petits romans nombrilistes de la rentrée dont la quatrième de couverture suffit en général pour se faire une idée de leur intérêt.
Ce n'est pas que le sujet de « Le monde après nous » soit d'une originalité bouleversante.
Encore une apocalypse, me direz-vous.
Oui, mais le traitement littéraire en est particulièrement habile. C'est en effet une apocalypse minimaliste.
Au début tout est normal. On pourrait croire à un roman classique sur la middle class américaine, comme nous en voyons tant ; un bon roman d'ailleurs. La petite famille et ses travers sont décrits avec une aimable férocité, les personnages ne sont pas des héros,mais on s'y attache, l'american way of life est égratigné comme il convient. Et on attend la crise familiale, climax convenu de ce genre de livre.
Et de fait la crise va survenir, mais pas celle-là.
Tout commence par une coupure d'Internet de , qui se prolonge. Rien de grave. Rien de grave ? Il s'agit de gens comme vous, auxquels vous pouvez vous identifier, dont deux adolescents, Si vous vous trouviez soudain privés d'Internet, cela serait-il si insignifiant ? Ne trichez pas.
Mais quand même c'est vrai que ce n'est pas bien grave. Aprés tout, la vie peut continuer. On a toujours de l'électricité pour le moment. Malheureusement il n'y a plus non plus d'émissions hertziennes, C'est peut-être plus grave. Il faut bien s'occuper ; il y a toujours la lecture...ah, personne n'a emporté de livres ? Dommage.
Bien , enfin, comme je l'ai dit, nous avons toujours l'électricité. Mais peut-être pas pour longtemps. En effet à l'arrivée du couple plus âgé, G. H.et Ruth, les propriétaires de la maison, on apprend qu'à New York, l'électricité il n'y en a plus. C'est le black out, et les choses commencent à se gâter sérieusement. On peut tout au moins l'imaginer, et le narrateur omniscient, qui intervient de temps en temps, nous le confirme. A chaque fois, il nous donne quelques informations, mais toujours fragmentaires.
Que s'est-il réellement passé ?
On ne le saura pas,
G H., augure moderne (il est analyste et conseil financier) a déchiffré les jours précédents dans l'actualité quelques un des Signes et des Prodiges annonciateurs de la Fin ; mais sans en tirer vraiment de conclusions.
D'ailleurs, des conclusions, personne parmi les personnages de notre petit huis clos ne veut vraiment en tirer. Pourtant les signes s'accumulent ; la plupart des voisins ont fui. Les animaux se préparent à émigrer en masse. D'étranges avions volant vers l'est survolent la maison. L'un des personnages tombe malade, très malade ; nous comprenons tout de suite qu'il est victime de retombées atomiques. Mais personne ne s'en rend compte- ou ne veut s'en rendre compte.
Et ils attendent. Mais il y a Rose, Rose une pré-adolescente banale, veut vivre, et décide d''agir. Alors elle part en expédition jusqu'à la maison voisine (quand même à quelques kilomètres) qu'elle trouvé désertée. Elle y récupère quelques produits intéressants et rentre retrouver les autres.
Et puis ?
Et puis la fin est ouverte. Que vont-ils devenir quand les choses s'aggraveront vraiment – parce que, nous le savons, elles vont vraiment s'aggraver ? Rose va-t-elle les sauver ? Elle est bien petite et les périls bien grands.
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