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Critique de Hale_Bopp


Un livre érudit, sans aucun doute. L'oeuvre d'un historien qui a voulu raconter mille et une choses sur l'Histoire de ce bout de Russie. Malheureusement, la façon dont il a cherché à raccrocher ça à une histoire ne fonctionne pas. On commence par suivre cet archéologue de l'époque actuelle puis on plonge dans son rêve qui nous ramène à l'époque de la Horde d'Or. Puis on revient à lui mais on change de lieu, il se retranche à la campagne et… ne fait rien à part raconter des bouts de passé en regardant l'architecture, en trouvant des bouts de lettres. J'ai la sensation d'une histoire fourre-tout où l'auteur à cherché à mettre le maximum de faits et réflexions historiques au détriment d'une vraie intrigue (un personnage qui évolue face à des évènements). Pour moi, ce n'est pas vraiment un roman, mais des tranches d'Histoire vaguement collées les unes aux autres par ce procédé. du coup, ça manque de vie, ça manque de cohésion, et je me suis terriblement ennuyée. Les personnages ne sont que des objets que l'on déplace et fait parler pour rappeler l'Histoire. de rares bouffées d'air avec quelques passages un peu mieux contés (la partie de chasse, par exemple) alors que la majorité du texte est raconté.

Si la plume est parfaitement juste sur la syntaxe et le vocabulaire, les phrases bien construites, elle reste aussi parfaitement universitaire (scolaire) et vite ennuyeuse. La littérature russe a souvent cette propension à étirer le texte et cela fonctionne parfaitement quand l'auteur sait se faire conteur, pas du tout ici où l'auteur ne sait pas être dans l'instant et tente de donner de la substance à son histoire en décrivant longuement et une dizaine de fois l'herbe gelée, ou la boue, ou le soleil sur les cultures ou encore la préparation du feu dans le poêle pour faire le thé plutôt que d'aller chercher la substance de ses personnages pour les rendre vivants. C'est une écriture assez lourde, constellée de comparaisons qui frôlent parfois le ridicule (exemples pris au hasard des dernières pages lues : « Les seaux montaient et descendaient, montaient et descendaient, tels de petits bateaux d'un décor de théâtre voguant sur des vagues dessinées » (en plein incendie) ; « Lena s'était réveillée encore plus tôt, les deux cheminées de son toit lâchaient vers le ciel des colonnes de fumée blanche qui ressemblaient à deux jambes de pantalons bouffants de grosse toile, immenses. »).

Bref, alors que l'Histoire de la Russie m'intéresse, j'ai levé mille fois les yeux au ciel et suis passée plusieurs fois à d'autres romans pour retrouver le plaisir de lire avant de déclarer finalement abandon définitif à 400 pages ; je n'ai même plus envie de savoir ce qui va se passer ensuite.
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