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Critique de Dridjo


Ce que devrait toujours être la lecture. C'est là l'ultime pensée qu'à le lecteur qui referme ce livre sur sa dernière page. En tout cas, le lecteur que je suis la pensé très fort. Pourquoi ? Ah, pourquoi… Parce que…
Conspiration.

Les "Games of throne" dans lequel nous les premières pages de "Esclave" nous plonge. Conspiration de Gankpan, futur roi Guezo, contre son oncle Adandozan, roi régnant du Danhomé en conflit ouvert avec l'acolyte marchand d'esclave du premier, Don Francisco Felix Da Souza dit « Chacha ». Les intérêts des deux rustres, "industrialiser" encore plus que ce qui se faisait, la traite des noirs vers l'occident, les Amériques, se heurte à la "philosophie" d'Adandozan, oui à l'esclavage, pourquoi pas, c'est après tout dans l'ordre des choses de ces temps-là, mais non à la traite, à la déportation loin des terres africaines qui, elles aussi, peuvent être exploitées et produire les même denrées dont les blancs raffolent. Pourquoi aller faire travailler ailleurs ces esclaves qui, sur ces terres, peuvent faire la même chose ? Parce que plus simple, pensent les marchands d'esclaves qui n'en ont cure des lubies du roi. Les intrigants n'ont donc plus le choix que celui de déposer Adandozan.

Intrigue.
A petite dose, les mensonges sur l'inhumanité du roi a été répandu auprès du peuple, l'on anticipe l'acceptation par les populations de la déchéance d'un roi, pourquoi héritier du pouvoir des dieux. Guezo et Chacha fomentent leur complot, prennent le roi par surprise via un poisson simulant la rougeole, la malédiction des dieux sur le roi.

Le traitre.
Un pauvre bougre, un petit prêtre vodoun qui a eu le tort d'être un maitre en matière de poison et qui se trouve, tête la première, plongée dans le complot contre son roi. A son corps défendant, tous nous aurions essayé de sauver nos familles, quitte à trahir. Mais derrière un traitre, peut-être se cache-t-il un héros ?

La femme, ou les femmes.
Sophia de Montaguère, danoise et scandaleuse âme-soeur du roi Adandozan, convoitée, évidemment, par Guezo. La femme est le symbole du pouvoir ravi. Ses penchants abolitionnistes ont rencontré les principes du roi et la foudre amoureuse l'a frappée.
Les femmes du prêtre vodoun, qu'il ne veut pas abandonner, que même razzié, raflé, il veut retrouver, qui a marcher des jours et des jours à leur recherche, ne prenant même pas le temps d'enterrer comme il se devrait sa plus jeune épouse, morte, décapitée pour des besoins de "formation" d'une amazone en devenir.
Nansica, la bizut amazone, qui a fait ses preuves par le tranchant de sa lame à travers le coup de l'homme qu'elle a ensuite considéré comme le seul digne du statut d'homme. Guerrière de devoir, de hargne, de mission "jusqu'au bout", pleine de contradiction, à l'histoire qui aurait mérité huit tomes encyclopédiques.
Edum, femme belle, magnifiquement féminine, jamais ne digère d'être repoussée, jamais le quidam, Miguel, n'aurait dû sous-estimer la vengeance froide d'une femme dédaignée, peut-être alors, peut-être, la face de l'histoire des afro-brésiliens en eut été changée.
Sabina, dévouée femme d'un esclave en eaux calme près-rébellion. Elle ne laissera pas de trace dans l'histoire, si ce n'est d'avoir servi de repos du guerrier. Mauvaise langue.

(suite sur http://www.loumeto.com/spip.php?article366)
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