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Critique de Ahoi242


« Mastodonte power ! »

Dans ce quatrième volume de L'atelier Mastodonte - « les coulisses véritablement vraies d'un atelier de bande dessinée » -, on retrouve avec plaisir des strips d'Alfred, Guillaume Bianco, Mathilde Domecq, Feroumont, Jousselin, Jouvray, Nob, Obion, Tébo et évidemment Trondheim.

Pour ceux qui auraient raté les trois premiers volumes, les strips sont publiés dans le journal de Spirou et chaque auteur reprend le strip précédent en y ajoutant son univers, ce qui au final raconte une espèce d'histoire. Et les références sont faites aux précédents volumes - il est possible de lire les volumes indépendamment les uns des autres.

Dans ce volume, une femme, Mathilde Domecq, rejoint pour la première fois l'atelier, ce qui va occasionner une certaines compétitions entre les auteurs. Des auteurs - Tebo et Julien Neel avec sa marionnette Romuald - reviennent non sans avoir à passer quelques épreuves - « les quatre épreuves sacrées des hérauts du neuvième art » alors que d'autres sont partis - Bouzard et Keramidas. Et on retrouve aussi la vie quotidienne de l'atelier, les coulisses des métiers de la bande dessinée (il y a ceux qui utilisent les techniques modernes - l'ordinateur - et ceux fidèles aux techniques anciennes, l'angoisse de la page blanche, le succès des uns et l'absence de succès des autres, la productivité hallucinante de Trondheim, les relations avec le public, les logiques artistiques vs. les logiques financières, le respect de quelques règles de l'art séquentiel comme « marcher à l'amble » et la règle des 180°), des jeux de mots (« l'happy new year » et « Lapinot year ») et aussi quelques strips moins légers consacrés aux événements de Charlie hebdo (comme le dit Bianco « comment peut-on tuer Cabu et espérer aller au paradis? ») et aux conséquences pour les dessinateurs de l'obscurantisme et du terrorisme (on les voit rassurer leurs enfants et se rendre casqués à leur travail).

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce quatrième volume de L'atelier Mastodonte même si j'ai moins ri que dans les trois volumes précédents. Ce n'est pas parce que c'est moins rigolo, mais plutôt que l'humour est ici plus grave, moins léger - probablement aussi parce que le volume s'achève sur des réactions et des réflexions à la tuerie de Charlie hebdo.

« Graow ! »
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