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Critique de narmiz


Tout dans ce livre transpire le « livre de littérature française cliché » qu'on aimerait aimer parce qu'on devrait le haïr, mais qu'on déteste quand même .
Le narrateur, journaliste en fin de carrière, est envoyé à Rome par son rédacteur en chef afin de rédiger des « papiers d'ambiance » sur l'agonie du Pape d'une part, et ses funérailles lors d'un voyage ultérieur.
Il est accompagné lors de chaque voyage de sa compagne, Constance, et le livre (on a peine à parler de roman) est le récit de leurs pérégrinations dans différents quartiers et lieux de Rome, des souvenirs de voyages passés ici ou ailleurs qui surviennent à ces occasions ; et des sentiments successifs de l'auteur vis-à-vis de sa compagne, jusqu'à l'inévitable (et annoncée depuis le début) rupture finale, où elle reconnaît qu'elle en voit en effet un autre, et les errements qui s'ensuivent de l'auteur dans une Rome de plus en plus fantasmée.
Le livre qu'on devrait haïr, parce qu'il réunit tous les tics du roman « à la française » qu'on croyait à vrai dire disparu : absence d'intrigue réelle, primauté absolue du style sur l'histoire ou les personnages, personnages fantomatiques ou peu incarnés, au comportement psychologiquement aberrant ou incompréhensible. Et je passe sur le découpage abscons, l'importance démesurée accordée aux lieux, etc. le plus énervant étant sans doute les jérémiades et les doutes sur le métier de journaliste et le souci des réactions du rédacteur en chef et des « vieux abonnés ».
Le livre qu'on aimerait aimer, parce qu'il y a un vrai charme à ses errances dans Rome ; même si elles sont un peu cliché, parfois une anecdote charme ou une remarque tombe juste, et le style est maîtrisé, élégant, précis, félin.
Le livre qu'on finit quand même par détester, parce qu'au global on ne comprend rien des personnages, que la galerie de repas au restaurant et de « choses » vues à Rome lasse, et que le style sans le fond c'est comme le fond sans le style : ça ne tient pas.
Je précise enfin que j'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération « Masse critique » du site Babelio.com

Lien : http://lespicilege.wordpress..
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