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Critique de livrevie


J'aime tout particulièrement les atmosphères post-apo, je suis d'ailleurs une fan inconditionnelle de The Walking Dead (dont le premier épisode de la première saison a d'ailleurs très fortement malmené mon petit cœur). Mais ce qu'on oublie bien souvent, c'est que le post-apo ne concerne pas seulement les Zombies : l'Apocalypse peut revêtir d'autres visages.

Point de zombies ici, du moins de zombies tels qu'on les conçoit habituellement, mais « La Rouge », un virus qui décime la population dès qu'elle atteint l'adolescence, dès que les changements corporels se produisent. Anna, du haut de ces douze ou treize ans, approche à grands pas du moment où La Rouge s'appropriera son corps, mais pour le moment, elle est encore une fillette... Une fillette aux lourdes responsabilités qui doit s'occuper d'Astor, son petit frère, veiller sur lui, le protéger, jusqu'au moment où les « Grands », les adultes, il doit bien en rester quelque part, auront trouvé un vaccin. Ce n'est pas si simple lorsqu'on est soi-même une enfant, juste une enfant qui devrait courir après un ballon, ses couettes se balançant au gré de ses pas, ou jouer avec son vélo.

Mais si Anna court, c'est pour une autre raison, une raison de Grands : la survie.

Tout simplement.

Le risque majeur avec les romans post-apo est qu'ils ne soient pas à la hauteur de nos espérances. J'appréhende toujours le moment où je vais me plonger dans un nouveau récit de ce genre. Les personnages, l'atmosphère, la tension sont autant de composantes indispensables pour un roman efficace, autant de composantes qui peuvent complètement gâcher le moment espéré de lecture.

Mais Anna fait partie des romans qui touchent leur cible, de ces romans qui vous interpellent et dont on oublie même les failles. Certains points sont encore bien ancrés dans ma mémoire : pas de zombies au sens propre du terme, mais des zombies quand même, tout aussi cruels, voire plus étant donné que leur cerveau est bien actif.

J'ai parfois lu ci et là qu'il manquait d'action et je me suis demandée si nous avions lu le même livre. Ce roman en est plein et est d'ailleurs assez dérangeant parfois.

L'action se doit à la tension permanente, tout est un danger pour ces enfants : les chiens (Câlinou est une trouvaille vraiment réussie), le manque de nourriture, les autres enfants, le décor... Tous sont des obstacles dans cette course à la survie, dans cette course pour la vie. Il y a d'ailleurs un juste milieu entre cette tension et les moments plus tendres, ceux entre Anna et Astor, l'irruption de Pietro, Câlinou... L'auteur a su nous réserver des moments émouvants, drôles aussi, dans l'horreur environnante, il a su préserver des fragments d'enfance, un éveil à la vie, des émotions qui palpitent dans la poitrine et font bouillonner le sang dans les veines.

J'avais oublié que l'enfer peut émouvoir...

Une réussite.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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