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Critique de ismaelm


J'en recommande la lecture. Marcos Ana (en souvenir de sa mère qui s'appelait Ana) Il a passé 23 ans dans les prisons franquistes. Extrait tiré de la page 128 :
" En prison, le temps ne se mesure pas. Un jour peut paraître interminable mais la somme des jours est égale à zéro, parce qu'ils n'occupent pas de place, ils se ressemblent tous, comme des gouttes d'eau.Par contre , dans un transfert même s'il ne dure que 24 heures,le cerveau se réveille à la vie, il est obligé de travailler, d'analyser les impressions qu'il reçoit, de s'ouvrir à un torrent de sensations nouvelles qui entrent par les yeux,par les oreilles,: paysages, arômes, rues, personnes, lumières....quand on arrive à destination, ce que l'on a vécu prend des proportions démesurées. Les transferts représentaient aussi une vague possiblité d'évasion.Encore un rêve, car on était menottés, encadrés par des gardes civils qui n'auraient pas hésité à nous trouer la cervelle à la moindre tentative."
"Au pénitentier d'Ocaña, j'ai connu le plus pénible pour un condamné à mort : la solitude.On m'enferma dans une petite cellule de deux mètres de large, et si étroite que les bras tendus , je touchais les murs. Une porte en fer , une cuvette dans un coin, une paillasse et une petite lucarne grillagée tout en haut, composaient mon nouvel univers."
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