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Critique de kadeline


Full disclosure sortira en français en novembre 2020 sous le titre positive.
Simone est une ado noire, née avec le VIH. Elle a été adoptée par un couple gay et a donc un papa noir et un papa latino. Quand sa séropositivité a été connue, elle s'est faite harcelée et a du changé de lycée en catastrophe.
Le roman commence au moment de ses débuts dans son nouveau lycée où personne n'est au courant. Simone a enfin une vie remplie de belles choses, elle est metteuse en scène d'une comédie musicale, attire un beau jeune homme qui lui plait et a deux super copines, une lesbienne asexuelle et une bisexuelle. Pourquoi préciser les orientations sexuelles et romantiques de ces copines ? Et bien parce que ce trio comme beaucoup d'ado se posent des questions sur la sexualité et ça prend une part non négligeable du roman. C'est d'autant plus crucial pour Simone, qui avec le VIH se retrouve confronté à beaucoup plus d'interrogations et d'appréhensions qu'une ado lambda. Il y a beaucoup de passages dont le thème tourne autour du 1er rapport ou de son absence, on peut ou pas, dans quelles conditions, comment être sure de ne pas contaminer… le roman est centré sur le quotidien de Simone avec la place qu'occupe la musique, ses amies, son copain, ses papas poules. C'est vraiment bien d'avoir un roman qui illustre le fait que VIH ou non, un ado est un ado. Son quotidien est équivalent à celui de n'importe quel jeune de son âge même s'il y a des contraintes qui peuvent ne pas se voir. Ces deux papas sont hyper protecteurs. Il y a une scène au départ très forte où l'un des père assiste à la 1ère consultation gynécologique de Simone. Dans ce petit monde où tout semble paisible la vie va se compliquer car du moment où elle sort avec le beau jeune homme, un corbeau menace de la dénoncer si elle ne rompt pas. Cette fois, comment gérer les choses s'il y a dénonciation ? Est-ce-qu'il y a une chance pour que ça se passe bien ? Que faire ? Qui prévenir ou non ? C'est un roman centré sur la vie quotidienne avec une vie d'ado la plus normale possible malgré une maladie encore très connotée négativement car associée au sexe. C'était très beau, les relations entre Simone et ses proches sont chouettes et sans tomber dans la facilité. Tout n'est pas toujours rose, ça sonne juste, on a envie de la suivre et on lui souhaite le meilleur. Juste un petit point lié au groupe de parole. Les groupes de paroles, ici sont assez typique de tout ceux qu'on peut trouver dans les histoires se passant aux Etats-Unis. La mise en place, l'organisation, l'idée que c'est presque obligatoire est bien illustré. Mais surtout on voit bien que ce qui devrait être utile, sous prétexte que c'est hyper codifié ne l'est pas forcément. Ca devient même contre-productif sauf quand on arrive à insérer de la nuance, à rendre les interactions plus naturelles. Parler à d'autres malades c'est bénéfique mais ça dépend comment c'est fait. J'ai beaucoup aimé la mise en avant de cette complexité. C'est aussi une belle façon de permettre à chacun de mettre à jour ses connaissances sur le VIH et les avancées des traitements. On a des personnages qui sont restés avec des connaissances datées et qui illustrent bien le fait qu'on est beaucoup à avoir garder comme valide la vision des débuts de l'épidémie donc qu'on est plein de préjugés. Ils ont des réactions disproportionnées principalement à cause de leur méconnaissance de ce qui est actuellement possible. C'est un moyen ludique de mettre à jour ces connaissances et de rendre le VIH moins angoissant sans le minimiser pour autant.
niveau d'anglais : facile
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