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Critique de Fifrildi


De tous les livres que j'ai lu de Poul Anderson, celui-ci est sans conteste mon préféré. Je n'avais jamais entendu parler de la légende de la cité d'Ys. Quoi qu'il en soit, ce sera l'occasion pour moi d'ajouter quelques lectures à ma pal pour en découvrir le récit d'origine.

L'histoire tourne autour de Gaius Valerius Gratillonius, « Romano-Breton de la tribu des Belges, centurion de la septième cohorte de la Legio II Agusta, par la suite Roi d'Ys. » Pour assurer ses arrières, Maxime (personnage historique : Magnus Maximus, c.335-388) l'envoie en Armorique (Bretagne). Une fois arrivé à Ys, il va être provoqué en duel par Colconor le roi en poste. En le tuant, Gratillonius devient le nouveau roi d'Ys avec ses 9 reines... ses 9 épouses. Je crois que cet état de fait l'a moins choqué que d'apprendre qu'il ne pourrait pas prendre de maîtresse, le pauvre ^_^

En devenant le roi d'Ys, Gratillonius se retrouve à un endroit stratégique pour servir Rome. Mais ses obligations envers Rome, Ys et sa religion (le mithraïsme) ne se combinent pas harmonieusement. Il y a, entre-autres, pas mal de problèmes relatifs à la tolérance religieuse : Rome est chrétienne, Gratillonius pratique le culte de Mithra et puis il y a aussi la religion ysane. Être le roi d'Ys est loin d'être une sinécure.

Je n'ai eu aucun mal à m'attacher à ce personnage et à comprendre ses difficultés. C'est un homme de principes et de fait, c'est compliqué pour lui de faire des compromis sur certaines choses. C'est un homme d'honneur. Je l'aime bien.

Il n'y a pas beaucoup d'action, mais l'intrigue est très captivante. C'est tout à fait différent de ses autres romans tout comme le style. Jean-Daniel Brèque affirme que sur « le plan stylistique, on est plus proche des romans historiques d'Anderson (…) que de ses romans mythologiques (…) . Il faut dire qu'ici, la référence n'est pas scandinave mais gréco-romaine, les poètes cités sont Ausone et Virgile plutôt que les auteurs de sagas. » Vu que c'est lui qui a fait la traduction du roman, il doit bien connaître son sujet.

En lisant, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à David Gemmell et sa tétralogie Rigante. Cela m'a fait sourire de retrouver la Morrigu et d'apprendre qu'elle était en fait la déesse de la guerre et qu'il « a souvent été suggéré que le personnage de Morgane la Fée était une version ultérieure de ce mythe ». Il également fait allusion aux sídhes. Ils sont tous deux issus de la mythologie celtique.

Poul & Karen Anderson ont enrichi le texte de notes pour mieux comprendre ce qui se raconte (terminologie, glossaire géographique). Pour ma part, j'aurais préféré que ces notes figurent en bas de page car ce n'est pas très pratique de faire des allers-retours en fin de l'ouvrage.

J'ai donc passé un très bon moment de lecture et il faut absolument que je me dégote le volume 2 et ensuite prendre mon courage à deux mains pour lire la suite en anglais.

Je recommande vivement !


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