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Critique de christinebeausson


Il était une fois, un homme, professeur d'histoire, Per Ivar Marklund qui avait décidé de ne plus porter de montre, cela l'a rendu perpétuellement inquiet et dépendant.
(J'ai moi aussi choisi de ne plus porter de montre le jour où j'ai arrêté de courir après le temps, ce fut ma décision quand j'ai changé de vie et que j'ai quitté la région parisienne. Cela ne m'a pas rendu inquiète et je n'ai pas vécu la quête de l'heure comme une dépendance.)
Livre fourre tout, il y a à mon sens trop de sujets abordés le long de ces pages.
Une étude psychologique d'une famille suédoise dans les années 70 tout au Nord dans le secret des étoiles et des aurores boréales ... avec des portraits percutants, plutôt bien travaillés avec des remarques, des réflexions poussées sur la façon dont on accepte la vie, de ce qu'on a envie d'en faire et de ce qu'il nous est permis d'en faire.
Une pseudo étude de politique fiction qui cherche à démontrer comment le pouvoir se débrouille pour nous manipuler .... pour moi certainement pas la partie du livre la plus intéressante.
À ma connaissance seul oeuvre traduite en français de cet auteur !
Dommage j'aurais apprécier de pouvoir lire ce que le temps lui a permis d'écrire après ce curieux roman.

Quelques notes de lecture, pour essayer de s'y retrouver :
Première partie,
Nous partons avec Per Ivar pour Murjek, petit village de 83 habitants, dans le Nord de la Suède à 200 kms en dessous de Kiruna.
Le village est un arrêt de train populaire pour les randonneurs et les touristes.
Un homme, plus déjà tout jeune, la vie lui a filé entre les doigts et il n'a rien vraiment voulu, les circonstances de la vie l'ont ramené sur les lieux de son enfance, la vie l'a toujours balloté au gré des vents et des rencontres. Il se retrouve dans une retraite perdue au fin fond de rien.
Il est assailli par la meute de ses souvenirs, ces chiens qui lui ramènent des fragments de sa vie, sans qu'il puisse choisir, c'est le hasard comme toujours qui décide pour lui.
Les fragments de souvenirs passent dans sa tête et nous émeuvent profondément.
Il se retrouve à constater ce que sa vie est devenue, comment il a vécu ou plutôt survécu comment il s'est laissé envahir par le quotidien ... manger, boire, se loger et donc faire n'importe quoi pour pouvoir survivre.
Lecture émouvante, on reconnaît là, tant de vies gâchées par ceux qui n'ont pas eu la chance d'être né au bon endroit, au bon moment et qui n'ont pas su faire. Les mots se marquent en nous et résonnent profondément.

Deuxième partie
Nous partons avec Helga pour Bergfors, 40 km au dessus de Kiruna.
Elle nous raconte sa vie, ses pensées,ses souvenirs de jeunesse.
Puis nous nous retrouvons à Upsal, ou Upsala si vous préférez la grande ville située à 70 kilomètres au nord de Stockholm, célèbre pour sa prestigieuse université, la plus ancienne de Scandinavie.
Quand une provinciale nous parle de la ville et des sentiments que ce monstre lui inspire : "Elle se rappelle quelle sensation c'est de marcher dans une capitale où les murs des maisons sont des murs et pas des espaces publicitaires. La sensation de ne pas faire partie d'un marchandage." C'est plutôt très réussi !
Mais quand nous partons dans l'intrigue liée aux travaux dans le département secret de l'université .... moi j'y perds mon latin, je n'y comprend rien et je n'y crois pas et je m'ennuie .
(Les longues pages nous décrivant l'objet du secret sont en anglais, non traduites, ce n'est peut être pas plus mal, comme ça le mystère demeure et on s'en fout )

Troisième partie
À travers l'eau
À travers le feu ...
Que vous dire ?
Je n'ai rien compris !

Quatrième partie, chez Abel, allons nous reprendre pied dans la réalité ?
Oui l'action se déchaîne, on ne nous raconte plus une histoire du passé, nous sommes aujourd'hui et nous découvrons un cadavre, nous découvrons une machination venue d'un camp militaire.... et quand nous sortons avec Abel, dans les chemins de la forêt, nous discutons avec les bêtes !

Dernière partie, une description précise de la fabrication du contreplaqué .... et la chape de plomb qui tombe sur les événements macabres qui ont eu lieu .... mais il faut continuer de vivre, chaque jour l'un après l'autre, faut il dénoncer une machination ?

En conclusion, livre difficile non par le vocabulaire ou les tournures de phrases mais simplement par le contenu quand on essaie de synthétiser ce qui se passe.
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