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Critique de gabb


Depuis le parvis de Notre-Dame, au "kilomètre 0", franchissez la Seine par le Petit-Pont Cardinal-Lustiger et poursuivez sur la rue Saint Jacques jusqu'à apercevoir la tour de la Sorbonne : sur votre gauche se dressera alors le célèbre lycée Louis-Le-Grand, dont l'auteur nous ouvre les portes !

Si vous avez oublié votre trousse, votre vieille Texas Instrument, ou même vos rudiments de calcul intégral, pas de panique ! Cette fois-ci c'est Laurent Kropst qui passera au tableau. Dans sa classe de math-sup, les cerveaux bouillonnent et la concurrence est d'autant plus rude que les places d'accession à l'élite sont chères ! Laurent est prêt à tout pour valider son année, et subit comme ses camarades/concurrents une pression de tous les instants. Heureusement, il fait la connaissance de la belle Mélanie, élève de khâgnes, qui l'initie peu à peu à la beauté des lettres et de la phylosophie.

Moi qui aie d'une part connu les joies des études scientifiques, mais qui assume d'autre part un vrai penchant pour les livres, j'espérais trouver dans ces pages un stimulant mariage entre mes deux passions. Hélas, l'antagonisme entre les deux univers est ici trop caricatural, et je ne me suis senti à l'aise ni d'un côté ni de l'autre. Il faut croire qu'à Louis-Le-Grand, tous les matheux sont des arrivistes surdoués, obsédés par leur classement, et les littéraires sont tous des hurluberlus prétentieux, qui brocardent (en grec ancien s'il vous plait !) ceux de l'autre bord.
Aucun des ces personnages - sans scrupules et arrogants à souhait - ne m'a semblé très crédible, ni très sympathique, et même si l'idée générale qui sous-tend le roman (celle d'une réconciliation entre la science et la littérature) n'est pas inintéressante, le rendu laisse un peu à désirer.

La description du climat au sein de cette classe préparatoire, et de la "densité" de ces années d'études supèrieures est assez réussie et rappelera sans doute bien des souvenirs à certains lecteurs, mais le champ lexical finit par devenir lassant (n'essayez pas de compter les occurrences de "taupin" ou de "cothurnes" : on les retrouve à chaque pas ou presque !)
Attardez-vous plutôt sur certains passages très pertinents sur les différents types de raisonnements mathématiques, ou sur les diverses techniques de résolutions d'exercices, qui sont autant de façons d'appréhender les sciences (faut-il se fier à son intuition ? Construire pas à pas de solides démonstrations ? Explorer un maximum de pistes jusqu'à trouver la bonne solution ? Foncer tête baissée sur les questions les plus évidentes pour assurer l'essentiel et se mettre en confiance ?)

En dehors de ces considérations, je n'ai pas vraiment été transporté par cette histoire, et je ne retiendrai là qu'un théorème mineur, qui n'est certes pas dénué d'intérêt, mais qui pour moi n'a rien d'essentiel.

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