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Critique de sylvaine


A la parution de ce livre en 1940, Elizabeth von Arnim a 74 ans et j'imagine fort bien que les états d'âme de Lady Frances Skeffington, Fanny pour ses intimes, ne lui sont pas inconnus.
Imaginez le drame et quand je dis drame je n'exagère absolument pas le désespoir dans lequel Fanny est plongée. Elle relève d'une grave maladie qui l'a tenue éloignée de Londres trop longtemps à son goût, elle n' a plus que la peau sur les os et sa magnifique chevelure ne survit que dans sa mémoire! . Imaginez son désarroi quand elle ose se regarder dans la glace, elle qui fut la plus jolie de toutes, qui a été aimée , courtisée , qui a été celle qui quittait ses amants , qui n'a gardé de son premier et unique "époux que le titre et l'aisance financière indispensable pour conserver son train de vie. Et elle va fêter son cinquantième anniversaire ...
Bref elle est dans un tel état de désespoir que Job son époux dont elle est divorcée depuis 25 ans se matérialise sous ses yeux... Vite un médecin ...
Et notre Lady Frances de partir en quête de bras protecteurs. Priorité oblige elle renoue avec ceux qui l'ont entourée voici quelque temps... et là c'est absolument succulent . L'écriture d'Elizabeth von Arnim est au sommet de son art. La pique, l'ironie, l autodérision, la comédie de moeurs, le portrait d'une société encore repliée sur ses acquis, son quant à soi, ses préjugés et oeillères, tout y est . Alors bien sur Lady Francès ne devrait pas donner lieu à compassion mais voilà je me suis laissée prendre à ce roman qui n'est pas sans rappeler certaines scènes de Jane Austen, excusez du peu.
J'ai eu le plaisir de lire plusieurs des romans d'E von Arnim mais celui-ci est de loin mon préféré
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