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Critique de Ethno


"Inspiré par les espoirs d'une république refondée, Eos, un jeune nomme amoureux et rebelle, aime vivre l'instant présent. Son utopie en marche ? Une petite colonie, le Val-de-la-Lune, qui oscille entre durs travaux et fêtes chaleureuses, jusqu'au soir maudit où elle est sauvagement attaquée par des créatures monstrueuses, réputées disparues depuis longtemps... Eos se révèle alors un combattant sans pitié, au grand dam de ses compagnons et de ses amours.
Mais il est loin de se douter qu'il va rencontrer, ce jour-là, son destin."

"Entre la noirceur d'un Glen Cook, la finesse et l'humour d'un Pratchett, G.D. Arthur nous offre un roman détonnant, véritablement unique.", si vous voulez faire trembler des genoux un Zoskia déjà fébrile de voir apparaître en une phrase deux de ses auteurs favoris, voilà exactement ce qu'il faut lui dire.

Mais voilà. Quand je lis ce genre de phrase, forcement je m'attends à rentrer dans un univers sombre, noir et sans pitié, mêlant astucieusement jeux de mots et calembours, tantôt grossiers, tantôt subtils. N'est pas Pratchett ou Cook qui veut. C'est après avoir refermé ce "EOS" de G. D. Arthur que le constat tombe, le contrat n'est que partiellement rempli.

Commençons par le côté noir de ce roman.
Le monde dans lequel évolue Eos, personnage principal, devient vite violent au cours du récit. Tout commençait pourtant bien avec la première partie et cette quête d'une utopie qu'une caravane d'une trentaine de personne essaie de mettre en place. Eos va se découvrir un don insoupçonné pour la baston et le massacre de créatures, chose d'ailleurs assez étonnante puisque nous apprenons à connaître un Eos plutôt réservé et sensible au début de l'aventure. D'où lui vient cette aptitude ? Où et comment a-t-il appris à se battre ? La chose n'est pas vraiment abordée et le lecteur sera livré à lui-même pour cette explication qui divisera sûrement. Manque cruel d'éclaircissements ou simple mise en place d'explications qui viendront dans un tome futur ? Aucune idée, mais voici ce qui peut constituer le premier point négatif de ce roman.
En revanche c'est véritablement ce comportement d'assassin psychopathe assoiffé de sang du héros qui donne (entre autre) son côté sombre et violent au livre, même si tout n'est pas si noir que ça finalement.
L'idée de départ est tout de même positive puisqu'une une poignée de personnes part chercher un endroit où fonder une nouvelle société utopiste loin de tout ce que représente le pouvoir en place. La morale et les actions des personnages vont donc dans ce sens, comme par exemple le fameux ménage à trois (un peu cruel tout de même) qui prend une place importante dès le début du récit et qui appuie sur cette façon de penser très éloignée de ce qui se fait. Un petit brin de politique vient enrichir le background qui grandira fortement dans ce sens au cours du livre puisque la religion viendra s'en mêler aussi, histoire de donner un peu plus de profondeur à ce "EOS"
Côté personnage, force est de constater que l'auteur a mis le paquet. Vraiment. Peut-être un peu trop. Surtout au début où il est difficile de vraiment assimiler qui est qui. L'auteur lâche des noms totalement random pour le lecteur qui se retrouvera vite perdu s'il ne griffonne pas un arbre généalogique au fur et à mesure. du coup, beaucoup de personnage sont de trop et certains, un peu plus importants, manquent de profondeur. Ce foisonnement excessif constitue le deuxième (petit) point négatif du livre.

Continuons avec le côté humoristique…
Qui a du mal à s'affirmer étant donné que le style d'écriture de l'auteur est plus axé sur la poésie. Alors oui, un certain humour est présent, mais il est bien loin d'un Sieur Pratchett qui restera le maitre incontesté et incontestable de l'humour loufoque.
"EOS", c'est avant tout une plume travaillée qui donnera l'identité au roman. L'auteur mise sur une plume poétique et pose les bases d'un style qui sera reconnaissable dans ces futurs roman s'il continu sur cette lancée.
Le choix des mots, les tournures, pourront en déstabiliser plus d'un, pour peu que l'on ne soit pas sensible et réceptif à la poésie. du coup, le style narratif de l'auteur contraste grandement avec l'ambiance générale du bouquin assez violente.

Certes, pour un premier roman, tout n'est pas parfait mais le travail fourni est tout de même conséquent. L'auteur arrive à donner une identité au roman et ravira les fans de fantasy sombre MAIS délicate. le côté social de l'histoire est intéressant, ainsi que les intrigues politiques/religieuses qui prennent de l'ampleur au fur et à mesure que le récit avance et qui donnent un peu plus d'épaisseur à "EOS".
Donc, le mieux est de se procurer le roman pour se faire sa propre idée, mais quoi qu'il en soit, il y aura toujours dans "EOS" quelques chose qui match et qui donne envie de continuer la lecture. Reste à voir le prochain roman du monsieur qui aura, j'en suis persuadé, pris en maturité et gommera les petites imperfections présentes dans ce premier essai.

Zoskia


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