AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Malahide75


La télé et les séries des années 80 ont fait beaucoup de dégâts dans les familles françaises : non seulement elles ont doté une génération de prénoms improbables, mais elles leur ont également fourni des ambitions professionnelles parfois incongrues...
Pamela, qui a manqué de peu se prénommer Sue Ellen (Dallas, 1978, 8 saisons), ambitionne ainsi de devenir geisha... un débouché plutôt rare à Melan-Sénart... Mais c'est sans compter sur le destin qui mettra sur sa route le docteur Atsura, un riche Japonais désireux d'aider la jeune fille à approfondir son potentiel...
Devenue vendeuse à la Petite Boutique japonaise, Pamela peut se consacrer à l'apprentissage des multiples talents d'une véritable geisha, jusqu'à ce que Thad (Hannah, Paul-Loup Sulitzer, 1985), apprenti samouraï originaire de Bretagne, franchisse le seuil de la boutique.
Ayant trouvé leur alter ego, nos deux doux rêveurs pourraient cheminer ensemble, en générique de fin, vers le soleil levant... mais Thad disparaît mystérieusement. Une évidence s'impose alors à Pamela : partir le retrouver au Japon, elle qui n'est jamais allée plus loin que le terminus de la ligne D du RER.

Un premier roman loufoque, bourré de clins d'oeil à la culture des années 80 et qui se moque avec tendresse des clichés occidentaux, voici ce que nous propose Isabelle Artus dans La Petite Boutique japonaise. de l'art du thé à Yoko Tsuno, de Myamoto Musashi aux Sept Mercenaires, l'auteure nous ballote entre japanim et shintoïsme, entre art ancestral et cosplay.
La délicatesse et la rigueur dans le fond et la forme s'allient à l'humour et ne manqueront pas de faire sourire les lecteurs biberonnés, comme moi, au lait de Récré A2.
Le ton est volontairement naïf et léger, mais que l'on ne s'y trompe pas : la peinture de la culture asiatique proposée par Isabelle Artus, ambiguë et excentrique, est bien proche de la vérité !
Un livre bien sympathique et rafraîchissant, qui, sans se prendre au sérieux, transmet pourtant quelques enseignements sur la culture japonaise.
On regrettera peut-être une baisse de régime dans la dernière partie du roman, plus prévisible, mais l'intention est là !
La voie du samouraï est impénétrable !
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}