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Critique de christinebeausson


"Étel 1972-2000, de l'aube au crépuscule" est arrivé dans ma boite aux lettres quelques jours avant Noël 2018, résultat d'une masse critique.
Merci à babelio et à Liv'editions pour ce cadeau que j'ai lu sans l'autorisation du père Noël.
Un bel ouvrage qui nous ouvre les portes de la nostalgie.
En effet la couverture, sa photo en noir et blanc, nous parle des années 70, les années de ma jeunesse. Je vivais à l'époque à Paris et je venais parfois en vacances chez mon grand père malouin.
Les pêcheurs et les bateaux des côtes Nord et sud de la Bretagne n'ont pas la même histoire mais nous livrent tous les mêmes souvenirs.

Liv'editions, enquête sur une maison d'édition,
Créée en 1994, elle dispose maintenant d'un catalogue impressionnant de titres concernant des domaines aussi divers et variés que l'histoire, la jeunesse, la littérature et même le polar.
Étel, enquête sur un lieu de mémoire,
Des passionnés qui ont voulu porter les souvenirs, la mémoire collective avant que le temps fasse son oeuvre et que certains témoignages disparaissent. Ils ont choisi de remonter le temps avec Étel comme sujet :
1850-1939, de la sardine au thon,
1939-1958, le difficile passage de la voile au moteur,
1958-1968, L'apogée d'un port hauturier,
1968-1972 , D'un port de pêche à un port d'armement (L'attrait de Lorient),
Et l'objet du jour le tome 5, 1972-2000, de l'aube au crépuscule.

La découverte du livre commence par une préface sur une île Yeu, l'île qui peut s'enorgueillir d'être à la fois bretonne et vendéenne selon la côte où l'on se trouve. On comprend que le destin de cette île a été lié à celui d'Étel par les mêmes préoccupations, la pêche et l'industrie de conservation du poisson.
Puis lui succède un préambule, qui parcourt très rapidement les étapes de la mutation que va subir le port, suite aux modifications des techniques de pêche et de la concentration nécessaire de l'activité maritime. Des photographies diverses et variées illustrent ce propos et nous offrent de superbes portraits des bateaux, des pêcheurs et des femmes de ces années là.
Découvrir le portrait de la reine des thoniers de 1950, Raymonde Cailloce et de ses demoiselles d'honneur Germaine Burguin et Suzanne le Magadur est un grand moment.
Suit l'introduction qui nous montre que compte tenu de la position géographique d'Étel, il a été important de construire des moyens de communication pour traverser et surtout faire traverser la rivière afin de permettre le développement économique de la ville puis ensuite simplement sa survie en trouvant de nouveau créneau tourné vers la mer et non plus vers la pêche comme on la pratiquait hier.

Puis, les chapitres s'enchaînent,
Avec les histoires de pêche et toujours ces photos du quotidien, ces photos de la terre où l'on voit les bateaux, les bâtiments comme par exemple la glacière. Nous redécouvrons l'histoire de l'abri du pêcheur que l'on peut encore trouver dans différents ports de pêches, (si l'envie vous en prend on peut visiter son musée qui lui se trouve à Combrit dans le Finistère),
Avec les fortunes de mer, fortune ou infortune, détail des naufrages, une chronologie qui remonte jusqu'au 11 avril 1676. Un inventaire comme un devoir de mémoire, ce qui est écrit laisse trace dans l'histoire locale maritime... trace de vie !
Avec les photos, émouvantes qui nous montrent des hommes fiers et ravis d'être pour toujours immortalisés sur ou avec leurs bateaux, les noms des navires chantent, gagne ta croûte, quo vadis, melchior, grotte de Port-Niscop, Jean Michelle, Tinou, Douce Monique, Ételloise, appel du silence, ....
Avec un jour en octobre 1987, le 7 une grande marée au coefficient de 107 ( petit rappel pour donner la mesure du phénomène, les marées du siècle se produisent tous les 18 ans, la plus récente était le 21 mars 2015, avec un coefficient de 119 ), et dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 1987, une dépression avec le record absolu de basse pression observé à la station météo de Brest–Guipavas depuis 1945.

Les dernières pages tournées, la nostalgie est là, ces portraits d'hommes et de femmes restent accrochés dans notre mémoire ... je crois tout simplement que le but des auteurs est atteint ... nous pourrons dire .... Étel, je me souviens ....
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