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Critique de Candice42


Après les bébés Twilight dans les années 2000 puis les bébés Hunger Games de la décennie 2010, voici la fournée des bébés ACOTAR. Si vous suivez l'actualité éditoriale young adult, vous remarquerez que les éditeurs surfent en ce moment sur la vague « jeunes gens qui affrontent leur destinée dans un monde de fantasy ». Je suis loin de me plaindre de cette foison de sorties étant donné que c'est mon genre de prédilection depuis toujours. Mais voilà, comme dans tout phénomène de mode, il y a du bon et du moins bon. Alors, où se situe Lightlark sur cette échelle ?

Franchement, au début je l'aurais placé dans le moins bon tant l'autrice a, selon moi, très mal géré ses chapitres d'exposition. Elle a choisi de construire un univers riche en peuples, en pouvoirs et en malédictions. Soit, mais il faut donc parvenir à présenter tout cela au lecteur de manière fluide et naturelle. Et c'est là que le bât blesse, tant la présentation est laborieuse. On nous bombarde d'info qu'il faut réussir à assimiler. Comme dans tout bon roman de fantasy, me direz-vous ? Certes, mais dans la majorité de ces oeuvres, on ne nous présente pas un fait comme une vérité absolue pour nous « révéler » le contraire trois chapitres après. C'est extrêmement déstabilisant et cela dessert le récit car on a tendance à se mélanger les pinceaux. Et comme j'ai lu ce texte en numérique, support que j'ai encore du mal à apprivoiser et à apprécier, je n'ai pas pris le temps de vérifier si, au final, tout ce qui nous était raconté était cohérent ou pas.

Des débuts extrêmement peu prometteurs donc, d'autant plus que les personnages et les relations présentés sont un archétype du genre : l'héroïne altruiste qui se bat pour les autres, qui frôle la mort toutes les 10 pages, qui souffre plus que de raisons lors des différentes épreuves mais qui s'en sort à chaque fois – cette tendance à l'emphase et à l'hyperbole m'a quelque peu agacée dans le roman- ; le beau gosse ténébreux, séducteur et dangereux qui cache de sombres secrets ; la souveraine garce qui déteste d'emblée Isla ; l'autre beau gosse taiseux qui semble mépriser Isla ; le roi qui a l'air sympa mais qui n'est là que pour faire tapisserie ; la meilleure amie à qui on peut faire confiance et avec qui on fomente des plans ; et bien sûr une pointe de romance qui va compliquer les choses étant donné que notre héroïne de 17 ans fera craquer les deux beaux rois âgés de plus de 500 ans.

Bref, rien de nouveau, juste ce qu'il faut pour créer des tropes vieux comme le monde -le triangle amoureux, les complots et les trahisons- mais qui se révèlent toujours aussi efficaces.

Alors pourquoi une note loin d'être catastrophique ? Et bien tout simplement parce que malgré toutes ces faiblesses relevées, je me suis laissée prendre au jeu et que j'ai apprécié ma lecture au fur et à mesure que l'histoire se développait. Et au final, ce n'est vraiment pas mal comme divertissement pur. J'ai donc décidé de noter ce roman pour ce qu'il est : une fantasy sympa, qui ne cherche pas à révolutionner le genre, mais qui est dynamique et prenante grâce aux jeux de pouvoir qui se déroulent sous nos yeux. Elle ne prétend pas être plus que cela et je pense qu'il faut bien le garder en tête.
Par contre, je regrette toujours les faiblesses relatives à la présentation de l'univers, l'autrice proposant des chapitres d'exposition un peu brouillons qui rendent difficile la compréhension des subtilités de son univers. Il en est de même pour le récit des quêtes qui émaillent le récit. Tout semble un peu trop cousu de fil blanc. Autant de petits détails qui, mis bout à bout, m'empêchent de mieux noter le roman.

Alors, au final, qu'est-ce que j'en pense de Lighlark ? Est-ce le roman qui va laisser son empreinte dans le genre de la fantasy jeune adulte ? Peut-être car les retournements de situation et le triangle amoureux peuvent plaire aux ados en quête de surprise (car, oui, je l'avoue, je ne sais pas trop quelle sera l'issue de la romance et je trouve que cette absence de certitude sert le récit). Je ne doute donc pas que ce roman trouvera son public car les ingrédients sont là pour passionner le lecteur. Et même moi, qui ai soulevé des faiblesses et n'ai pas été à 100 % conquise, je suis quand même curieuse de connaître la suite.

Merci aux éditions Lumen et à Netgalley de m'avoir permis de découvrir cette histoire.
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