AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Dionysos89


Avec Perceval et le Dragon d'Airain, ici dans sa version collector, Alexandre Astier nous replonge non seulement dans l'univers de Kaamelott, mais également dans ses souvenirs d'enfance et de fan lui-même. Il nous gratifie, qui plus est, d'un nouvel épisode en édition de luxe (le dernier de la série bande dessinée à ce jour malheureusement) et ça fait toute la différence... (critique réalisée avant que les deux éditions de ce tome soient associées)
En effet, le Dragon d'Airain est à l'origine un personnage récurrent de l'univers de Donjons et Dragons. Créature fantastique sans désir de nuire, ce dragon ne figure pas dans la légende arthurienne, mais sert de renvoi symboliques à tous les dragons qu'ont eu à affronter les Chevaliers de la Table Ronde durant leurs aventures. Ici purement métallique selon le souhait d'Alexandre Astier, louons (pour une fois) le dessin réaliste de Steven Dupré qui nous fait bien voir et surtout comprendre la sophistication de ce dragon. Des plaques de métal pour les écailles, un regard des plus expressif, la Dragon d'Airain n'a pas la quantité de pouvoirs qu'il possède dans Donjons et Dragons, mais on sent poindre avec l'intrigue proposée ici sa capacité à communiquer avec les humains quand ceux-ci sont décidés à faire de même. Même si le reste est réduit avant tout à l'imagerie médiévale (gigantisme, terreur par les flammes, etc.), cette créature est particulièrement iconique pour l'univers de l'auteur.
Dans l'édition de luxe, en noir et blanc, le Dragon d'Airain ne bénéficie ainsi pas de l'apport des couleurs et on se focalise encore plus sur son aspect métalique ou suggéré comme tel. En plus de cela, cette magnifique édition se pare (comme les trois précédents épisodes, mais aucun par la suite...) d'une couverture et d'une reliure foncièrement typée médiévale avec titre cousu de fils d'or et carton renforcé aux couleurs plus sombres. On nous propose même une interview des auteurs et un making of étape par étape de la création d'une planche, et particulièrement de la création de ce fameux Dragon d'AIrain.
Ce tome 4 de la série en bande dessinée est également l'occasion pour Alexandre Astier de développer l'antagonisme chronique, dans la pratique comme dans le symbolisme, entre Lancelot et Perceval : le guerrier pour qui la raison prime face à l' "enfant" empli de sentiments. le premier est envoyé pour régler la situation froidement et militairement, le second tente sa chance pour démontrer qu'il peut résoudre le conflit entre les villageois et le dragon, et ce d'une manière radicalement différente.
Les gags sont toujours présents, point besoin d'être davantage dithyrambique là-dessus, l'humour étant une composante essentielle de la bande dessinée comme de la série : la franchise Kaamelott nous régale toujours autant de toutes les formes d'humour : absurde, de situation, de geste, noir, etc.
Sûrement pas le meilleur des tomes en bande dessinée de Kaamelott, Perceval et le Dragon d'Airain (comme son nom l'indique ) vise véritablement à redorer le blason épique du personnage le plus déroutant de la légende arthurienne version Astier. Face à un danger tel que le Dragon d'Airain, rien ne vaut le pouvoir de l'émotion. Un bel hommage donc, une nouvelle fois, à l'émotivité, au sentiment, mais également à l'aventure, à l'univers fantastique et à la culture geek !
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}