AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fabienne2909


« Jour de l'effondrement » est le retour d'un jeune homme sur les lieux de son malheur, sa ville natale, où il a passé les seize premières années de sa vie, mais surtout là où il a tué, cinq ans plus tôt, celui qu'il considérait comme son meilleur ami.

Il le dit dès les premières lignes, et on entre tout de suite dans une ambiance de plomb, où le gris domine, où personne n'a de nom, sauf Sonia, la soeur du meilleur ami décédé, seul personnage positif, même s'il a lui aussi son lot de souffrances.

Ce retour de quelques jours sera majoritairement une errance dans les lieux connus : le fleuve où les deux amis allaient se baigner, la tour dans lequel le meilleur ami assassiné vivait avec sa mère et sa soeur, et qui est désormais inhabitée pour cause de destruction prochaine.

Rédigé sous la forme d'un monologue, on apprend peu à peu quelles sont les raisons qui ont poussé le jeune homme à tuer son ami, la spirale de mal-être dans lequel il est s'est enfoncé, cédant peu à peu la place à un sentiment de jalousie et d'autodestruction (qui s'est finalement retournée contre son ami), l'amitié malsaine qui régnait entre les deux garçons, la culpabilité dans laquelle il vit désormais. le personnage principal cherche à atteindre le fond, sans désir de s'en sortir, sans envie tout court, ni sentiments.

Le résultat donne un roman très froid, dans lequel je n'ai pas réussi à me sentir à l'aise à un seul moment. Aucun personnage n'est attachant, tout est triste, morne, sombre. A souligner toutefois, l'écriture très belle de Michèle Astrud, qui rend poétique des situations tristes comme la pluie. On se laisse emporter par sa prose, si bien que parfois, il arrive qu'on en perde un peu le fil de l'histoire (il y a eu quelques passages que je n'ai pas su situer dans la chronologie des faits, et cela m'a gênée).

J'ai reçu ce roman dans le cadre de l'opération « Masse critique » et je remercie Babélio et les éditions Aux forges de Vulcain pour ce texte exigeant et marquant
Commenter  J’apprécie          210



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}