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Critique de latina


« Cela me fait mal de raconter cette histoire, de la ressasser. Mais je continue à la dévider, cette histoire triste, affamée et sordide, cette histoire boiteuse et mutilée, parce qu'après tout je veux que vous l'entendiez ».
Et bien je l'ai entendue, je l'ai ressassée, et j'en ai été – très égoïstement – heureuse. Oui, heureuse de la lire, heureuse de me régaler de ce style somptueux, de cette communion avec le personnage principal dévoilant ses sentiments les plus intimes, de cette description épouvantable d'un futur qui j'espère, n'arrivera jamais.


« J'ai suffisamment de pain quotidien, alors je ne perdrai pas de temps à en demander ; ce n'est pas le problème majeur. le problème, c'est de l'avaler sans s'étrangler avec ».
« Defred » (son vrai nom, son nom d'avant, on ne le connaitra pas) nous révèle sa vie de servante de la fécondité (c'est-à-dire tout simplement d'utérus) qui lui a été imposée. Elle est obligée de copuler avec le Commandant, dans leur maison, au vu et au su de son épouse.
Elle ne manque de rien, sinon de liberté totale.
La religion règne sur ce nouveau royaume, Gilead, qui remplace les Etats-Unis. Dictature absolue, mauvais traitements, tortures et pendaisons, surveillance de tout instant, et j'en passe. le monde se divise en « Servantes », en « Marthas », en « Epouses », en « Yeux »…
Beaucoup de personnes sont stériles, à cause de la pollution, du mauvais traitement que les Hommes ont infligé à la Terre. Il faut bien continuer l'espèce, à la grâce du Dieu omniprésent auquel Defred est obligée de croire mais qu'elle aimerait horrifié par ce que sa création est devenue.


« Je suis une réfugiée du passé », nous murmure-t-elle. C'est le seul bonheur qui lui reste, se souvenir. Penser à sa vie d'avant, normale, avec son compagnon et leur petite fille.
Mais ressasser également les conditions dans lesquelles leur vie a basculé.
Dans l'horreur.

J'ai adoré ce roman. Je n'ai pas vu le film, je n'ai pas vu la série, et je m'en réjouis, car les pages me déroulaient leurs trésors au fur et à mesure, et je m'immisçais dans ce monde fou, délirant, entièrement dystopique. Quelle horreur ! Quel régal !
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