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Critique de KiriHara


Je poursuis donc ma découverte des aventures extraordinaires de Théodore Rouma avec l'épisode : « Y'a-t-il un fantôme à l'Élysée ? ».

Pour rappel, la série est initialement parue chez S.E.B.F. à partir de 1946 et compte environ 20 fascicules de 24 pages, double colonne, contenant des récits indépendants d'environ 13 000 mots.

L'auteur, sous le pseudonyme de Jean d'Auffargis, est Maurice Laporte, plus connu pour avoir créé les Jeunesses Communistes Françaises en 1920 et pour être devenu, par la suite, un farouche anticommuniste et avoir collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'homme s'est exilé en suisse après la guerre où il compta sur sa plume pour gagner sa vie.

Mais, curieusement, bien que la série fut publiée après la guerre, certains épisodes dont les évènements sont datés ou datables laissent à penser que cette série fut écrire avant la guerre.

Après le ministre de l'Intérieur, c'est au Président de la République que Théodore Rouma est amené à rendre service. Des documents secrets ont été dérobés, la nuit, dans son cabinet de l'Élysée par, d'après l'huissier retrouvé assommé et ligoté, un fantôme drapé de blanc.

Mais Théodore Rouma a une longueur d'avance, car, lors d'une visite nocturne à un drôle de comte, il a récupéré une partie des documents dans ses valises.

Aussi, pour trouver le reste, il demande à ce que le comte, arrêté par la police, puisse s'échapper…

Théodore Rouma n'en finit donc pas de rendre service à sa patrie et à verser dans l'espionnage. Il l'avait déjà fait dès le tout premier épisode, « le mystère du cercle rouge »…

Mais cette fois-ci, c'est directement à la demande des autorités et non de son propre chef.

Jean d'Auffargis nous livre là un petit récit d'espionnage de facture classique, mais plutôt agréable à lire même si l'intrigue demeure très simple (la faute au format).

On retrouve un personnage sûr de lui, un brin railleur, et l'histoire permet également à ses hommes de main de s'illustrer.

Là encore, l'auteur tente de complexifier en apparence son histoire qui, une nouvelle fois, s'appuie sur quelques hasards et des actions peu crédibles. Mais qu'importe, le principal est que l'ensemble se lise avec plaisir, ce qui est le cas.

On notera que cet épisode a été probablement adapté au Québec sous le titre « Y'a-t-il un Fantôme au Parlement ».

Au final, un récit agréable et rapide à lire qui, sans révolutionner le genre et le format, remplit son office plus que correctement.
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