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Critique de KiriHara


« Aimez-moi ce soir... » est le 8e (dans l'ordre de première parution) épisode des « Aventures extraordinaires de Théodore Rouma », une série de plus d'une vingtaine de fascicules de 24 pages contenant des récits indépendants d'un peu plus de 10 000 mots, à partir de 1945, aux éditions S.E.B.F.

Derrière l'auteur, Jean d'Auffargis, se cache Maurice Laporte, principalement connu pour avoir créé Les Jeunesses Communistes Françaises en 1920 puis à être devenu un farouche anticommuniste avant de collaborer, pendant la seconde guerre mondiale avec les nazis.

C'est depuis son exil en Suisse qu'il fit publier cette série lui qui s'était déjà essayé, par le passé, à des ouvrages sur le communisme ou sur Hitler.

Théodore Rouma, le héros de la série, n'est qu'un clone, à peine plus moderne, d'Arsène Lupin, un cambrioleur mondain qui n'hésite pas à se transformer en justicier ou en détective.

La jeune Claire, rencontrée lors de l'affaire « le fantôme d'Elvire Lhommel » et que Théodore Rouma avait charmée, mais « relâchée » du fait du jeune âge de la belle et de sa vie dissolue à lui, le recontacte après 4 ans pour lui annoncer que son mari (qu'elle a épousé quelques mois après l'affaire), mort d'un accident de chasse récemment, a, en fait, été assassiné. Pensant être en danger, elle demande de l'aide à l'aventurier.

Celui-ci va profiter d'une fête de Noël organisée pour les enfants de la commune par Claire à laquelle sont conviés différents membres de sa famille, pour s'incruster sous une fausse identité et tenter de démasquer l'assassin.

Autant le dire tout de suite, l'épisode est à l'image de son titre : « Aimez-moi ce soir... ».

Grandiloquent, un brin désuet, beaucoup trop sentimentaliste, l'intrigue et sa conclusion offre peu de place à autre chose qu'à de mièvres scènes sentimentales.

Si Théodore Rouma a l'habitude de tomber amoureux des femmes qu'il croise en cours d'histoire, ici, ce travers est effectif dès les premières lignes.

Évidemment, ceux et celles goûtant à l'ambiance fleur bleue du récit seront probablement comblés, d'autant qu'il faut bien l'avouer, l'auteur maîtrise parfaitement sa plume, mais ceux cherchant plus de l'action ou de l'investigation demeureront sur leur faim.

Pour ce qui est de l'intrigue, la solution est vite trouvée, et les rebondissements sont réduits à peau de chagrin.

Exit l'humour dont Théodore fait parfois montre, il ne demeure que l'aspect purement sentimental d'autant que les sous-intrigues de coeur pullulent dans le récit au point d'en occuper la majeure partie.

Reste, donc, le style de l'auteur, qui est plutôt plaisant, sa narration, correctement maîtrisée (même s'il y a quelques ratées) et c'est à peu près tout.

Au final, un épisode décevant pour peu que l'on soit un peu hermétique aux histoires à l'eau de rose surannées.
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