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Critique de AnonymousLili


La lecture de Sanditon m'a plongé dans un double état qui mêle divers sentiments contradictoires.
Tout d'abord, j'ai adoré lire la partie écrite par Jane Austen qui était prenante. Elle arrive à planter un décor novateur comparé à ses autres romans, loin du fastes et de la superficialité de Londres ou de Bath puisque c'est Sanditon qui est à l'honneur. de plus, son style d'écriture est plus léger car elle utilise l'humour à bon escient et elle n'hésite pas à nous faire part du ressenti de ses protagonistes.
En effet, cette jolie petite bourgade est pourvue de stations balnéaires, c'est celle des Parker qui sera mise en avant ici. C'est par un concours de circonstance que l'héroïne fera la connaissance de ceux-ci notamment lorsque Monsieur Parker se foulera la cheville sur les terres des parents de Charlotte Heywood.
Après la guérison de celui-ci, l'aînée des Heywood sera conviée à séjourner dans la modeste station balnéaire des Parker, situé à Sanditon. A partir de ce moment, j'ai été entraîné par la plume accomplie d'Austen, sa manière de décrire les Parker est hilarante, eux qui ne pense qu'à vanter les mérites de Sanditon et les effets bénéfiques de la station. de plus, la famille des Parker se compose de membres vraiment extraordinaires tant ils arrivent à s'inventer des maux plus imaginaires les uns que les autres ; à l'exception du charismatique Sydney Parker qui se porte comme un charme et qui excelle dans l'art de tourner sa famille en dérision. Comme dans tout bon roman de Jane Austen, une dame de caractère se doit d'être présente, ce rôle est attribué à Lady Denham, une veuve de 70 ans qui sait très bien régenter son entourage. Enfin que serait un roman Austenien sans des intrigues amoureuses. En tout cas, c'est avec un réel plaisir que j'ai suivi les interrogations de Charlotte, cette héroïne tellement pourvu de bon sens et qui ne se laisse pas influencer dans ses opinions du moins jusqu'au chapitre 11 qui marque la fin de l'écriture de Jane Austen.
A partir du chapitre 12, Juliette Shapiro prend la relève et le changement est radical puisque malgré sa réelle volonté de poursuivre dans la lignée d'Austen la césure est flagrante notamment à cause de son style d'écriture un peu trop commun parfois ou encore par l'exagération de certaines situations.
Cependant, même si elle dépeint de très beaux moments, je pense que certains évènements qu'elle intègre dans sa partie du livre sont trop improbables, créant une impression brouillonne. Malgré cela elle a réussi à écrire une fin à peu près plausible qui par certains aspects pourraient correspondre dans les grandes lignes à celle imaginée par Jane Austen. Ce qui m'amène tout de même à vouloir lire l'autre Sanditon achevé par une autre dame.
Je concluerai en remerciant Babelio grâce à qui j'ai gagné ce livre.
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