AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de camati


Je remercie Babelio et les P.U.F. qui m'ont fait découvrir ce livre tout juste sorti de presse.
Psychanalyste, Patrick Avrane n'écrit pas pour autant sur un ton professoral. Au contraire, il fait parfois part de ses doutes (voir le cas du petit Nemorino) et de son besoin du soutien de ses pairs ou de ses enseignants comme Françoise Dolto, par exemple. Le lexique très spécialisé de la psychanalyse est assez peu utilisé, le style est fluide, ce qui permet au lecteur de généralement bien comprendre ce que l'auteur énonce.
P.Avrane s'est penché sur des oeuvres littéraires ou cinématographiques pour comprendre ce que les grands-parents transmettent à leurs petits-enfants. Après tout, comme les mythes et les contes, de nombreux textes sont intemporels et universels. Il n'en fait pas une lecture littéraire mais psychanalytique.
Le premier constat de l'auteur, c'est que les grands-parents d'aujourd'hui sont les premiers du genre , d'abord parce que l'espérance de vie s'est allongée, et ensuite parce que la société a beaucoup évolué, ce qui fait que certains grands-parents sont « adoptifs » et non « biologiques » mais en remplissent tout de même le rôle affectif.
Cela n'est pas sans rappeler la psycho-généalogie puisque dans ce domaine, l'on s'intéresse aux quatre dernières générations : enfants, parents, grands-parents et arrière-grands-parents, ainsi qu'aux secrets de famille, transmissions, héritages divers et variés. Mais, alors que bon nombre d'entre nous, sexagénaires, n'ont que peu connu – ou pas du tout – leurs grands-parents, de nos jours de nombreuses familles sont constituées de quatre générations, ce qui n'est pas sans effet.
Après s'être d'abord intéressé aux transmissions transgénérationnelles au travers de la littérature, Patrick Avrane souligne dans un second temps le rôle dévolu aux grands-parents par la vie : ceux-ci, en mourant avant les parents de l'enfant, le protègent de ce traumatisme insupportable qu'est la mort prématurée de son père ou de sa mère.
Tout en enseignant à l'enfant que la vie a une fin, les grands-parents qui disparaissent contribuent à son développement et font de la mort un apprentissage plus doux, tout en la faisant entrer dans la réalité ; ils restent à jamais liés au souvenir de la petite enfance.
Un livre intéressant et traité de façon originale par le biais de d'oeuvres littéraires, surtout pour les lecteurs qui découvrent la psycho-généalogie.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}