Quel pari de proposer non pas une réécriture de
la peau de chagrin mais bien une variation autour du roman
De Balzac, une mise en contexte moderne de ce conte à la fois philosophique et fantastique. Comme
Balzac, Aymon montre une forme de fatalité liée au destin et insiste sur le fait que la prospérité financière n'est en rien un accomplissement. Au contraire, elle est en permanence source d'angoisse et se traduit par une insondable misère morale. Irina cherche le sens de la vie, son utilité. Vaste question, évidemment, qui restera sans réponse et relèguera le pouvoir absolu engendré par
la peau de chagrin au rang des futilités.
L'écriture est nerveuse, le texte vire au thriller et la tension ne cesse de monter sans pour autant laisser sur le chemin les aspects philosophiques et moraux de l'oeuvre originelle. Un roman jeunesse aussi complexe que maîtrisé, sans concession, oscillant sans cesse entre suspens, drame et émotion.
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