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Critique de VampCruci
Moi ce bouquin que j'ai trouvé d'abord très sympathique quand je l'ai reçu dans mon colis pour la masscritique Babelio, par ses couleurs et ses dessins simples pour enfants, et des expériences, m'a tout de suite moins accrochée quand j'ai compris dès la première manipulation qu'il s'agissait d'un livre 'éducatif', enfin surtout un manuel de type scolaire, fait par les éditions Bordas et sponsorisé en gros par EDF. Moi les grosses publicités pour une application de tablette ou smartphone à la fin du livre, pour apprendre "tout sur les énergies", ça me met en froid. Au cours de toute ma scolarité, il n'y a pas eu beaucoup de manuels que je n'ai pas trouvé démago, non pas seulement au sens "qui éduque et conduis le peuple", mais plutôt dans le mauvais sens du terme. Celui-ci ne fait pas exception.
Bizarrement, sans pouvoir toujours me l'expliquer, j'ai fait des bonds sur certaines affirmations que j'ai trouvé extrêmement simplistes. Si je fais des bonds et qu'on touche à mon émotionnel avant de toucher à mon rationnel, c'est qu'on me manipule, donc cette rhétorique tronquée pour convaincre du gamin de 8 à 12 ans, je tique un peu.
Je trouve que s'occuper de la planète c'est primordial, mais je trouve que ce livre qui informe et éduque, c'est indéniable, ne nous apprend malheureusement rien de plus que ce qu'on nous disait il y a 15 ans. C'est pas bien lourd 45 pages de contenu avec 8 pages de jeux et quiz, alors si les idées pour agir ne tiennent que sur une double page (ou sont cachées dans les autres pages sans être bien mises en avant, comme le covoiturage ou éteindre les lumières) on ne fait pas trop avancer le schmilblick.
En plus ce livre est orienté, légèrement biaisé, parce qu'ici agir pour la planète c'est surtout le thème du changement climatique.Ce petit livre aurait du s'appeler "J'agis pour réduire le réchauffement climatique" parce que lorsqu'on pense qu'agir pour la planète, ça n'englobe que ça, c'est quand même réducteur. Or dans le livre il ne s'agit de rien d'autre.
Agir pour la planète c'est aussi réduire le gaspillage, permettre le renouvellement de la nature au maximum, et je rejoins totalement DamePlume là dessus, où est passée l'idée de nettoyage des déchets qui traînent, de composter les déchets végétaux pour faire moins d'ordures ménagères, c'est du très concret tout ça. Trier ce n'est pas juste reconnaître les plastiques des cartons, c'est faire en sorte qu'il y en ait moins. Un enfant peut aller au marché, choisir ses fameux légumes de saison (non cela ne se limite pas aux fraises), chez des maraîchers de proximité (les kilomètres de transport ce n'est pas que l'idée de ne pas consommer hors saison, mais aussi de privilégier ce qui est disponible près de chez soi). Il y a aussi l'achat de produits secs au poids, sans les emballages. On peut apprendre à acheter moins, à vérifier qu'on ne demande pas à acheter des choses en double (type fournitures scolaires jamais finies chaque année). On peut réduire le gaspillage d'eau en gardant l'eau pour nettoyer les légumes et arroser les plantes avec. On peut parler des économies circulaires pour apporter les objets dont on ne veut plus à des centres qui trient et revendent moins cher ce qui peut parfaitement avoir une seconde vie (Cf "ne jette surtout pas tes jeux vidéos", vous avez déjà vu un gosse jeter un jeu vidéo vous?). Cela s'applique à toutes ses affaires, il peut apprendre à les trier, et à les apporter à des ressourceries, ou à des organismes solidaires. On nous dit ici qu'agir permettra aux parents de faire des économies, mais agir pour la planète ce n'est pas limitatif à réduire les dépenses du porte-monnaie. On peut faire plus sain pour soi et pour la planète, à moindre coût, mais la recherche du profit ou de l'économie ne doit pas être la motivation de l'action.
D'accord aussi avec l'équation qu'il faut plus de terres, avec plus de cultures, et plus de kangourous dans l'assiette, ce n'est pas forcément la finalité. Pour changer nos comportements il faut réduire aussi la quantité de produits carnés que l'on mange, parce qu'il consomment eux-même des cultures que nous pourrions consommer (ce qui fait une étape de gaspillage et transport en plus, et des superficies agricoles perdues). Et puis soyons honnêtes, les problèmes de transport de la nourriture, les émissions de CO2 c'est aussi les produits manufacturés, les plats tout prêts donc chaque ingrédient a fait d'autant de kilomètres.
Bref on aurait bien aimé plus de concret. C'est beau d'expliquer avec des mots simples, mais le titre impliquait surtout d'agir. Un livre qui ne tombait pas sous le coup de la COP21 aurait été préférable, parce que la COP étant passée, on a tôt fait de passer le sujet à la trappe. Une démarche politique sur 15 ans ne devrait pas être un argument adressé à un enfant pour lui faire découvrir le monde qui l'entoure, ou pour l'inciter à s'investir dans ce domaine.
Bizarrement, sans pouvoir toujours me l'expliquer, j'ai fait des bonds sur certaines affirmations que j'ai trouvé extrêmement simplistes. Si je fais des bonds et qu'on touche à mon émotionnel avant de toucher à mon rationnel, c'est qu'on me manipule, donc cette rhétorique tronquée pour convaincre du gamin de 8 à 12 ans, je tique un peu.
Je trouve que s'occuper de la planète c'est primordial, mais je trouve que ce livre qui informe et éduque, c'est indéniable, ne nous apprend malheureusement rien de plus que ce qu'on nous disait il y a 15 ans. C'est pas bien lourd 45 pages de contenu avec 8 pages de jeux et quiz, alors si les idées pour agir ne tiennent que sur une double page (ou sont cachées dans les autres pages sans être bien mises en avant, comme le covoiturage ou éteindre les lumières) on ne fait pas trop avancer le schmilblick.
En plus ce livre est orienté, légèrement biaisé, parce qu'ici agir pour la planète c'est surtout le thème du changement climatique.Ce petit livre aurait du s'appeler "J'agis pour réduire le réchauffement climatique" parce que lorsqu'on pense qu'agir pour la planète, ça n'englobe que ça, c'est quand même réducteur. Or dans le livre il ne s'agit de rien d'autre.
Agir pour la planète c'est aussi réduire le gaspillage, permettre le renouvellement de la nature au maximum, et je rejoins totalement DamePlume là dessus, où est passée l'idée de nettoyage des déchets qui traînent, de composter les déchets végétaux pour faire moins d'ordures ménagères, c'est du très concret tout ça. Trier ce n'est pas juste reconnaître les plastiques des cartons, c'est faire en sorte qu'il y en ait moins. Un enfant peut aller au marché, choisir ses fameux légumes de saison (non cela ne se limite pas aux fraises), chez des maraîchers de proximité (les kilomètres de transport ce n'est pas que l'idée de ne pas consommer hors saison, mais aussi de privilégier ce qui est disponible près de chez soi). Il y a aussi l'achat de produits secs au poids, sans les emballages. On peut apprendre à acheter moins, à vérifier qu'on ne demande pas à acheter des choses en double (type fournitures scolaires jamais finies chaque année). On peut réduire le gaspillage d'eau en gardant l'eau pour nettoyer les légumes et arroser les plantes avec. On peut parler des économies circulaires pour apporter les objets dont on ne veut plus à des centres qui trient et revendent moins cher ce qui peut parfaitement avoir une seconde vie (Cf "ne jette surtout pas tes jeux vidéos", vous avez déjà vu un gosse jeter un jeu vidéo vous?). Cela s'applique à toutes ses affaires, il peut apprendre à les trier, et à les apporter à des ressourceries, ou à des organismes solidaires. On nous dit ici qu'agir permettra aux parents de faire des économies, mais agir pour la planète ce n'est pas limitatif à réduire les dépenses du porte-monnaie. On peut faire plus sain pour soi et pour la planète, à moindre coût, mais la recherche du profit ou de l'économie ne doit pas être la motivation de l'action.
D'accord aussi avec l'équation qu'il faut plus de terres, avec plus de cultures, et plus de kangourous dans l'assiette, ce n'est pas forcément la finalité. Pour changer nos comportements il faut réduire aussi la quantité de produits carnés que l'on mange, parce qu'il consomment eux-même des cultures que nous pourrions consommer (ce qui fait une étape de gaspillage et transport en plus, et des superficies agricoles perdues). Et puis soyons honnêtes, les problèmes de transport de la nourriture, les émissions de CO2 c'est aussi les produits manufacturés, les plats tout prêts donc chaque ingrédient a fait d'autant de kilomètres.
Bref on aurait bien aimé plus de concret. C'est beau d'expliquer avec des mots simples, mais le titre impliquait surtout d'agir. Un livre qui ne tombait pas sous le coup de la COP21 aurait été préférable, parce que la COP étant passée, on a tôt fait de passer le sujet à la trappe. Une démarche politique sur 15 ans ne devrait pas être un argument adressé à un enfant pour lui faire découvrir le monde qui l'entoure, ou pour l'inciter à s'investir dans ce domaine.
