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Critique de FrancoMickey


J'ai récidivé, je le confesse. J'ai à nouveau éclipsé ma virilité pour laisser place à mon âme d'enfant, celle qui a été écorchée par les morts de Mufasa ou de la mère de Bambi. Oui, j'ai pleuré, beaucoup même, à tel point que mes glandes lacrymales ont conjugué le verbe « pleurer » à tous les temps de l'indicatif, et en une fois. Ouais je sais, balèze. D'ailleurs, saviez-vous qu'il existe des thérapies au Japon basées sur le pouvoir des larmes pour diminuer le stress ? Je sais désormais probablement pourquoi j'aime tant pleurer. Mais on s'égard. Retournons à nos moutons.

Qu'est-ce que Daytripper ? le premier chapitre achevé il faut se l'avouer, c'est un joyeux bordel métaphysique. Mais derrière les faux airs des prémices d'un trip philosophique, le tissu émotionnel est d'ores-et-déjà dense et massif. A chaque page tournée on éprouve ce sentiment si particulier : celui d'avoir la sensation de caresser du bout des doigts une oeuvre unique et viscérale qui semble farder en son sein un condensé brut d'émotions. Et soyez-en sûr(e)s, la perfusion émotionnelle est continuellement en intraveineuse. J'oubliais, pour les plus sensibles pensez à vous munir de quatre mouchoirs. Non pas trois, ni cinq, quatre. Vous commencez à le savoir, j'aime la précision.

Gabriel Bá et Fábio Moon mettent à l'honneur des grands thèmes philosophiques, et de la plus délicate des manières. Sous leur coup de crayon à la fois léger mais gracieux aux tons d'aquarelle, les jumeaux exhibent une oeuvre qui se veut profondément consciente, où la mort, en filigrane, côtoie l'exaltation, la tristesse ou encore la colère. A l'image de la vie finalement. Et c'est là le fil rouge que le duo brésilien tisse tout au long du récit : mettre en image un miroir de la vie afin de nous amener à sonder nos âmes pour ne jamais perdre de vue l'essentiel, l'amour. Car oui, derrière l'étouffant voile lugubre qui enveloppe l'histoire, il y a continuellement un brin de lumière ô combien puissant qui subsiste.

Nul besoin d'épiloguer, il y a mieux à faire que de lire mon petit billet ne pensez-vous pas ? Je sais moi aussi je vous aime et j'apprécie vous écrire un paquet de conneries, mais il y a plus important là tout de suite. Bon pas aussi capital que de se vacciner mais presque. Vous l'avez ? C'est de se procurer au plus vite un exemplaire de Daytripper cuvée prestige millésime 2012 en provenance de São Paulo, afin de découvrir cette ode à la vie et à l'amour sous toutes ses formes. Bon sang, c'est reparti, il faut que je retourne me moucher.
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