>
Critique de BroccoliPie
Il y a beaucoup d'éléments intéressants dans cet ouvrage d'Igor Babou, qui parle essentiellement du Laboratoire écologique zéro déchet installé dans la banlieue parisienne, un squat dans une ancienne friche industrielle (un lieu littéralement situé aux marges du capitalisme, donc) qui traite de la question environnementale dans le concret, le quotidien, avec des populations populaires. Gratuiterie, cantine à prix libre, c'est à travers d'autres cadres que la question climatique s'exprime ici, avec la solidarité comme valeur cardinale. Une exploration de l'auteur qui mêle d'ailleurs recherche ethnographique et photographique, pour en faire un objet plus sensible, plus concret aussi, qu'une recherche académique plus traditionnelle.
Beaucoup d'éléments intéressants, donc. La parole donnée aux premiers concernés, la réflexion sur les obstacles intellectuels aux changements (afin de démonter les idées telles que "c'est aux politiques de faire bouger les choses", "les "gens" n'ont pas de conscience environnementale", etc.), le quotidien du Laboratoire vu avec l'oeil de l'observateur-participant, par exemple. Mais aussi d'autres points qui impactent la lecture : une façon de s'exprimer parfois très académique malgré la volonté de produire un ouvrage assez accessible, et une première partie sur les politiques de la nature (l'auteur prend exemple de certaines politiques publiques de conservation de la nature qu'il a pu observer dans ses anciens terrains de recherche) qui donne un peu plus l'impression d'être une "rajoute" qu'un élément permettant de construire des liens évidents avec le propos principal de l'ouvrage. Cela n'en reste pas moins un livre hyper pertinent, et je suis bien heureuse que des maisons d'édition prennent le risque de publier ce genre d'ouvrage un peu hybride, sur un très beau projet situé aux marges du capitalisme, à faire germer un peu partout...
Beaucoup d'éléments intéressants, donc. La parole donnée aux premiers concernés, la réflexion sur les obstacles intellectuels aux changements (afin de démonter les idées telles que "c'est aux politiques de faire bouger les choses", "les "gens" n'ont pas de conscience environnementale", etc.), le quotidien du Laboratoire vu avec l'oeil de l'observateur-participant, par exemple. Mais aussi d'autres points qui impactent la lecture : une façon de s'exprimer parfois très académique malgré la volonté de produire un ouvrage assez accessible, et une première partie sur les politiques de la nature (l'auteur prend exemple de certaines politiques publiques de conservation de la nature qu'il a pu observer dans ses anciens terrains de recherche) qui donne un peu plus l'impression d'être une "rajoute" qu'un élément permettant de construire des liens évidents avec le propos principal de l'ouvrage. Cela n'en reste pas moins un livre hyper pertinent, et je suis bien heureuse que des maisons d'édition prennent le risque de publier ce genre d'ouvrage un peu hybride, sur un très beau projet situé aux marges du capitalisme, à faire germer un peu partout...
