AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Peteplume


C'est un tout petit roman, moins de cent pages dont plusieurs sont des illustrations; un tout petit roman que j'ai mis pourtant longtemps à lire. La version française avait été offerte mes enfants dans les années 80 mais alors je ne l'ai pas lu. Peut-être m'est-il tombé des mains ou encore le titre ne m'a pas séduite, les goélands étant loin d'être mes oiseaux préférés… C'est récemment que le livre m'est revenu en main, comme une lecture obligatoire dans un cours d'espagnol et c'est donc d'abord par l'espagnol que j'ai abordé l'oeuvre avec, en regard, la traduction de Clostermann en français. Mais celle-ci, loin d'être littérale, m'obligeait à sortir à tout bout de champ mon dictionnaire ou encore la version originale en anglais. Bref, j'ai voyagé d'un texte à l'autre et cette lecture en pointillés m'agaçait. J'ai fini, pour me faire une idée plus claire, par lire de bout en bout la version originale, devançant ainsi la lecture dans le cadre du cours d'espagnol.
Et ce que je craignais est arrivé: je n'ai pas aimé la leçon de morale. L'auteur, à travers l'histoire de Jonathan Livingston le goéland, nous invite à nous dépasser, à trouver notre propre chemin de la perfection à travers le non-conformisme, le travail incessant et surtout nous laisse entendre que cette perfection ne peut arriver que lorsque nous cessons de nous croire limités…. On croirait lire un manuel de développement personnel! Comment peut-on adhérer à de telles balivernes ? Certes, une partie du message me convient: celle qui consiste à inciter au travail pour développer un talent, celle aussi qui consiste à rechercher la liberté en dehors du conformisme. Mais l'autre partie, celle de l'atteinte de la perfection, celle du pouvoir de la conviction que nous ne sommes pas limités n'est pour moi que foutaise intellectuelle. Je crois que nous sommes, au contraire, essentiellement limités et bien connaître ses limites est, selon moi, un atout indispensable pour éviter bien des déconvenues. de plus, je ne crois pas qu'il soit très sain de chercher à atteindre la perfection en quelque discipline que ce soit.
Pas besoin d'en dire plus, je n'ai pas aimé ce livre et je doute aussi qu'il soit vraiment du goût des adolescents à qui il semble destiné… Alors, je m'interroge: quest-ce qui a pu faire que ce roman soit si souvent encensé ?
Commenter  J’apprécie          264



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}