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Critique de Bookycooky


« Ton père, c'est un tueur-né. »
Ce père qui rentre tard, prend son dîner « à l'américaine », avec la mère positionnée derrière, le corps immobile et les yeux en alerte, figée de manière à pouvoir remplir son verre de vin ou à lui débarrasser son assiette au meilleur moment, la bonniche de luxe. La bonniche se défoule dans l'alcool. Et entre le père qui chasse et la mère qui boit, Paul, un garçon seul, bègue, sans amour , sans amis. Mais Paul aime la musique et danser, « La danse comme une manière de rejoindre le vent, de s'imaginer un jour plaire aux filles. D'atteindre la mère. »
Et arrive Joseph…..Here comes the sun, Here comes the sun, And I say, it's all right Little darling…
Vingt ans plus tard Ana…The last rose of summer….


Les premières pages, l'écriture m'ont enchantée , malheureusement la suite , l'histoire, les descriptions de cette famille bourge pas très bien définie, dans des rôles stéréotypés, le bahut et sa meute classique, l'homosexualité un ingrédient souvent utilisé pour accentuer l'incompréhension et la bêtise de nos sociétés, ici de surcroît avec même une mère hippie qui y voit le mal……m'ont vite lassée. J'ai trouvé que de nombreuses circonstances étaient exagérées comme les harcèlements. Les personnages , la mère, Paul, Joseph, Cécile, le père m'ont semblée comme morts, inertes , seul vivant étant le reste qui les consume. L'écrivaine l'énonce elle-même , « Paul vivait sa vie d'élève, de grand frère, de fils et de souffredouleur, mais au fond, il sentait bien qu'il ne vivait plus vraiment. »
Ce genre d'histoire dans cette enveloppe de facture classique, où on voit venir les malheurs à la pelle et la violence en est le piment gratuit, malheureusement ni me touche ni m'emballe. Comme écrit l'écrivaine , « Dans les feuilletons de Blanche, les fils aimaient les jolies filles et ne se suicidaient pas. Il n'existait que des bonheurs tièdes et successifs, des enfants qui rient, des adolescents qui se chamaillent un peu puis se réconcilient, des couples qui se disputent et se retrouvent, des ciels sans gros nuages, de savoureuses morales. Pas de brèche possible. Happy end assuré. », oui la vraie vie n'y correspond pas très souvent mais l'alternatif n'est pas forcément noir, noir. L'auteur révèle les personnages trop tard et de façon expéditive, comme le père absent dès le début , un personnage qu'on déteste seulement à travers les déboires du reste de la famille et qu'on rencontrera posthume que vers la fin. Une structure simpliste , du Noir l'écrivaine bascule au Rose, et là j'ai vraiment décollé avec la suite, qui enchaîne avec un nouveau personnage fantoche qui va aussi vite devenir victime. Et que dire de l'analyse psychologique plate de cette nouvelle « fausse vie » que choisit Paul reportant la faute à ses parents, et de toutes ces femmes victimes et naïves qui se laissent abuser, berner par ces hommes qui cherchent le sexe ailleurs, car ici amour je n'en ai pas décelé. Et je me demande aussi, Sophie de Baer qu'est-ce-qu'elle en sait du sexe entre deux hommes, vu comme elle élabore les ressentis ? Elle ne peut juste que les deviner, jamais vraiment savoir. La fin je l'ai trouvé banale.
J'ai vu que sur le site les avis sont très élogieux , moi même ayant succombée à l'excellent billet de dannso que je remercie en passant. Déjà le sujet ne me disait pas grand chose, le reste a suivi de même. Pour moi une lecture facile sans plus, un sujet, des personnages déjà vus déjà lus et une prose trop mielleuse à mon goût. Je n'ai pas aimé.

Un grand merci aux éditions J.C.Lattés et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#Lesailescollées #NetGalleyFrance
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