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Critique de filippo


Avec Eugénie Grandet, Balzac a trouvé sa « formule magique » du roman en trois parties : d'abord une lente et copieuse exposition (Saumur), puis le noyau du récit (les personnages en action) et enfin le dénouement. En effet, la longue description de Saumur et de la maison de Grandet n'a pas seulement une valeur pittoresque, mais aide à comprendre la suite du récit.
Dans Eugénie Grandet, la force du drame repose sur des effets d'opposition et de contraste, qui contribuent à l'agencement de la trame romanesque : l'avarice de Grandet répond à la gentillesse d'Eugénie envers son cousin. La signification même de ce roman repose sur l'opposition père-fille : Eugénie est une jeune fille pure et généreuse, tandis que son père se rend fou par sa passion pour l'or.
De plus,Balzac dépeint ici la naissance de l'amour chez la jeune fille : un autre « type » de personnage. Eugénie est amoureuse de son cousin Charles mais, abandonnée par lui, elle finit sa vie seule, se consacrant aux bonnes oeuvres. Tout en Charles la séduit, mais il lui préfère un nom à particule qui lui assure un statut social.
En fait, Balzac est à lui seul tout le roman ; il y appose sa signature, non seulement dans la forme du récit, mais également dans l'histoire, par les descriptions, par sa façon de créer des « types » de personnages (la Comédie Humaine)… Eugénie Grandet est un roman remarquable, peignant fort agréablement un tableau de la Restauration, sous laquelle une nouvelle classe a pris le pouvoir : ceux qui ont fait fortune au cours des années de la Révolution, comme Grandet.
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