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Critique de Andarta


La Peau de chagrin est l'une des oeuvres que j'ai le plus appréciée chez Balzac. C'est également l'une des plus faciles à lire dans l'ensemble de la Comédie humaine, à mon avis.
Raphaël de Valentin, qui a absolument tout perdu, fait un pacte avec un antiquaire. Grâce à la peau de chagrin que ce dernier lui remet, il pourra réaliser tous ses voeux, mais cette même peau rétrécira à chaque fois, écourtant d'autant la vie de son propriétaire.
Ce roman fantastique est plus léger que les autres oeuvres habituelles De Balzac, les descriptions moins lourdes et la psychologie des personnages moins poussée. On y retrouve d'ailleurs l'un des personnages récurrents de la Comédie, à savoir Rastignac, jeune homme de mauvais conseil pour Raphaël et qui a accéléré sa chute avant les événements du roman. Cependant, le renversement radical de la situation de Raphaël, qui de jeune homme suicidaire devient la victime de ses voeux et cherche par tous les moyens à reculer l'inévitable, s'accrochant désespérément à la vie, est magistral. D'une ironie mordante, même. Et pourtant, Raphaël a tout eu : richesse, réputation, femmes… mais la peau, elle, rétrécit inexorablement, aliénant du même coup Raphaël qui s'enferme, refuse de désirer, de vouloir, car la mort est là très proche, trop proche… Et nous suivons cette montée d'angoisse, qui prend aux tripes, jusqu'à la scène finale qui termine le roman en apothéose, emportant Raphaël dans un dernier désir foudroyant…
Une seule question reste sans réponse : qu'est-ce donc que cette peau qui se réduit toute seule et est capable d'exaucer absolument tous les voeux ?
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