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Critique de Buzzato


Un roman dont l'histoire est à la fois simple et complexe, un roman dont la lecture peut être laborieuse et délicieuse.

Tels sont les paradoxes de ma deuxième lecture (dont une en audio, est-ce une lecture?) de ce classique De Balzac.
C'est finalement un roman difficilement classable et c'est tant mieux. le début fait penser à un roman épistolaire et se conclut de la sorte. Entre les deux, une longue recension des idylles passionnées, charnelles et chastes de Félix dont les pulsions sexuelles ponctues un récit qui semble à première lecture furieusement plat et pudibond, où serpentent des langueurs interminables.

Enfant maltraité, mal considéré, mal aimé, Félix se jette littéralement sur Blanche de Mortsauf lors d'un bal guindé. Il rend compte de ce et événement et de sa suite à une certaine Nathalie, personnage absent du roman et pourtant central.

Félix parvient à se faire une situation grâce aux péripéties politiques qui secouent la France en ce début de 19ème siècle et se construit une position très supérieure aux autres membres de sa famille. Commence alors cette idylle chaste avec la Comtesse de Mortsauf (patronyme évocateur d'ailleurs). Aux pulsions et inconvenances premières succède une conquête guère libidineuse faite de bouquets, d'épanchements sentimentaux et de sacrifices.
Basculement ensuite lorsque Félix s'éprend d'une aristocrate entreprenante. Les passions chastes cèdent le pas aux actes charnels. Une autre amoureuse se construit alors.

Deux personnages féminins, deux idylles dissemblables que Félix dispose en parallèle et confronte. Surtout, on se demande dans quelles mesures ces liaisons ne sont-elles pas factices. Comme des mises en scène destinées à conquérir le coeur, l'âme et le corps de Nathalie.

La lettre de cette dernière à la fin du roman fut pour moi un électrochoc, une sorte de twist final me faisant repenser l'entièreté du roman et envisager les amours de Félix comme des artifices de séduction.

Un chef d'oeuvre mais qui ne manque pas de certaines langueurs.
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