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Critique de gouelan


Félix, à cinq ans, « s'envolait dans une étoile ». À cette étoile, il pouvait confier ses secrets, ses blessures d'enfant mal aimé, subissant la froideur d'une mère, le manque d'affection de ses frères et soeurs et les privations répétées. Etre aimant et sensible, il se réfugie dans les études.
Jusqu'au jour où cette étoile, il va la rencontrer à un bal. C'est le début de son idylle avec Me de Mortsauf.
Parti se reposer à la campagne, dans une vallée où coule l'Indre, il va revoir cette femme céleste, pénétrant son âme de rêveur, faisant de son rêve une réalité.
Son étoile va devenir « le lys de la vallée ». Femme- eau, amour inaccessible, pur et chaste. Me de Mortsauf est une femme plus âgée que lui, mariée et mère de deux enfants.
Entre son mari tyrannique et ses enfants fragiles, elle ne vit que de souffrance et d'amertume.
À la fois femme forte et fragile, elle ne peut assouvir sa passion pour le jeune Félix. Elle ne peut que lui apporter sa tendresse maternelle et ses conseils pour faire de lui un homme du monde. Elle aspire à une relation sincère, profonde et spirituelle.
Félix est un jeune homme encore naïf, frustré par cette relation qui le dévore. Il a envie de s'élancer vers le monde, de découvrir ses mystères.
Rencontrant alors une femme- feu, il va se brûler les ailes. Aucune femme ne pourra rivaliser avec son lys de la vallée, pour laquelle il composait des « poèmes de fleurs » et avec laquelle son âme s'était tellement emmêlée, que personne ne pourrait défaire ce lien.
Dans un dernier sursaut, la passion va triompher, mais trop tard hélas et de façon si éphémère. Si le jeune Félix avait su cueillir ce lys de la vallée avant qu'il ne se fane, la passion aurait peut –être gagné le combat sur la vertu. La nature est éphémère, il ne faut pas la faire attendre.
Lequel des deux personnages est le plus malheureux ? Celui qui se meure de jalousie et d'abandon en regrettant de ne pas avoir osé vivre, comme si la souffrance était un devoir, une vertu. Ou celui qui portera à jamais le remords de ses maladresses de jeune homme ignorant et impatient, le poids de la culpabilité.
J'ai surtout aimé, dans ce roman les descriptions poétiques de la nature, libre et sublime, et la puissance des métaphores florales. L'opposition entre la nature qui invite à l'amour et la passion, et la société qui y met des barrières, des contraintes, des interdits, tels que le mariage, la vertu, la religion.




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