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Critique de Bougnadour


Le deuxième tome de la Trilogie transylvaine s'attache plus particulièrement au parcours de Balint Abady, son cousin Laslo Gyeröffy, acteur majeur du premier volume, disparait quelque peu du roman tout en poursuivant sa descente aux enfers.
Balint Abady est un aristocrate propriétaire terrien, député au parlement hongrois et amoureux de la belle Adrienne malheureuse dans son mariage avec l'inquiétant Udzy, tout le roman s'articule alternativement autour de ces trois situations.

Socialement Balint est un progressiste, il est sensible aux difficultés des paysans et veut promouvoir les coopératives pour que les plus faibles échappent aux dominations locales mais il va se heurter aux privilèges que se sont ménagés les propriétaires aidés de notaires et avocats plus ou moins honnêtes.
Sur le plan politique il est un indépendant plutôt conservateur mais balloté dans les soubresauts d'un parlement hongrois agité. Les hongrois en mal d'autonomie fissurent l'Autriche Hongrie sur des sujets mineurs alors que, dans une presque indifférence, la situation internationale se dégrade rapidement ce qui mènera à la première guerre mondiale.
Enfin son amour pour Adrienne qu'il voudrait couronner par un mariage et une famille est bloqué par l'hypothétique divorce d'Adrienne.

Ce deuxième volume est donc celui des échecs annoncés, Balint se débat de son mieux pour faire avancer ses intérêts mais l'épuisement le gagne, les nuages noirs s'accumulent et le troisième volume promet de graves orages.
On peut trouver des longueurs et des redondances dans le roman malgré le brillant talent de conteur de Banffy, il excelle dans les nombreuses scènes de chasse ou de ballades dans la nature durant lesquelles le lecteur croit avoir des bottes mouillées et sentir l'humus des sombres forêts de Transylvanie.
Les évènements politiques sont très difficiles à suivre, faute de connaissance de l'histoire et du personnel politique hongrois, a contrario l'évolution de la situation internationale est plus accessible et comme dans Les Thibaut le tableau qui va mener le pays du héros à la guerre se construit progressivement à coup d'affrontements dérisoires dont les protagonistes du roman, en toute légèreté, ne mesurent pas les conséquences.
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