AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de migdal


Au printemps 1999, le critique littéraire d'un hebdomadaire suggéra ce premier roman d'un jeune auteur, alors inconnu, mais édité dans la collection Best Sellers de Robert Laffont. Cédric BANNEL imaginait que la maladie de Creutzfeldt-Jakob, transmise par les "vaches folles" évoluerait en épidémie au tournant de l'an 2000.

Six millions de britanniques seraient contaminés et les autres pays occidentaux, grands consommateurs de rosbif, menacés à commencer par la France.

Une équipe de chercheurs anglais sur le point de trouver le remède à cette pandémie est alors assassinée par un commando terroriste « vengeance et châtiment » qui enchaine une série d'attentats à Athènes, Dhahran en Arabie Saoudite, et prépare la chute d'un Boeing sur New York.

Cette prédiction du romancier m'amena à relire cette intrigue, à l'automne 2001, au lendemain des attentats contre les Twin Towers pour retrouver ces Trois Mousquetaires, Milan (cow boy Yankee), Samuel (malfrat British) et Vic (séduisante gauloise) autour de Francis Foster (psychologue prix Nobel), qui remonte et neutralise la filière islamique et, avec l'aide d'un agent israélien, retrouve la formule du remède miraculeux.

Depuis je lis avec passion les parutions de Cédric BANNEL et ai commenté Baad et Kaboul Express.

Le confinement m'a incité à relire pour la troisième fois « Le Huitième fléau », avec un regard plus « viral » et moins « terroriste » et j'avoue être stupéfait par la prescience de l'écrivain qui imagine, 20 ans avant, la « communication » du gouvernement qui, pour anesthésier la population, occulte la vérité et refuse de tester les patients en pratiquant la politique de l'autruche ! Sur ce plan aucun progrès hélas et … je crains même que la situation ait empirée.

L'autre intérêt de cette apocalypse, c'est l'attention portée par l'auteur aux chercheurs et aux médecins dont le travail tenace, humble et discret permet finalement d'éradiquer la pandémie.

Enfin l'analyse psychologique des motivations et des personnalités des tueurs est fort instructive et à la portée d'un lecteur ignorant en ce domaine.

Cette fiction passionnante conserve tout son intérêt et peut être un excellent antidote au COVID puisqu'elle nous rajeunit d'une vingtaine d'années.
Commenter  J’apprécie          892



Ont apprécié cette critique (84)voir plus




{* *}