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Critique de JIEMDE


D'abord se laisser glisser dans la douce atmosphère créée par les codes du conte et replonger des années en arrière avec la sensation sécurisante de se retrouver en terrain connu, un peu comme si tu retrouvais adulte un doudou oublié. le roi, la jeune et belle princesse enfermée et à marier, un prétendant, un long voyage, une île, un château…

Ensuite, commencer à trembler quand le conte vire au drame, au fantastique puis au gothique et s'aventurer dans un univers certes éloigné de mes habitudes, mais pas désagréable à découvrir. Un chien sauvage abandonné, des voix, une pièce interdite, un serviteur-gnome, un tableau qui suinte, un tatouage qui s'anime et j'en passe…

Enfin gratter un peu de l'autre côté du texte, et découvrir le deuxième effet kiss-cool du conte, celui qui mêle les références du genre – clin d'oeil appuyé de Barbiche à Barbe Bleue – à des thématiques plus contemporaines : les violences faites aux femmes et la difficulté de s'en échapper, l'émancipation, l'épanouissement ou les limites de l'interdit.

Avec le chien noir, Lucie Baratte nous offre un conte oscillant constamment entre nostalgie et modernité engagée, dont on regrettera juste que la fin – choix assumé - soit trop respectueuse des convenances du genre. Faussement légère, l'écriture de l'auteure est aussi furieuse que ses « pages d'ombres » qui terminent ce livre remarquablement édité, complété d'un site Internet à l'accès verrouillé dont je vous donne l'adresse (serstoidelaclef.com) mais pas la clé d'entrée, cachée au coeur du livre…
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