Le pays du non-dit

C'est avec étonnement que j'ai appris la réédition de ce livre qui avait fait débat lors de sa parution en 1992 lorsque je résidais en Nouvelle-Calédonie. Nous n'en n'étions pas encore aux Accords de Nouméa qui seront à l'origine des référédum actuels pour ou contre l'autodétermination. Il y a de cela plus de 20 ans et j'avoue ne plus avoir vraiment le livre en tête. Seulement quelques idées. Barbançon est historien et je me souviens de la rigueur de ce livre. du côté Kanak, Djibaou avait déjà était assassiné, ainsi que Yéwéné Yéwéné et Lafleur, du RPCR était tout puissant. Ce livre, si ma mémoire est bonne, revenait sur l'histoire du "Caillou" celle du peuple Kanak, mais aussi des premiers arrivants européens, du bagne... Peu de pages, il me semble, mais une bonne synthèse du problème. "Pays du non-dit" car pour les Kanak, la parole est sacrée, mais aussi parce que les divergences de point de vue ne pouvaient conduire à une vie commune harmonieuse. C'est un euphémisme.
Alors que le 3ème référendum se profile, je vois, cette fois de l'extérieur, que certains problèmes subsistent. La réédition de ce livre n'est certainement pas fortuite.
J'écris cette petite critique sous le coup de l'émotion de mes 7 ans vécus sur cette Terre magnifique, en me souvenant de l'accueil chaleureux que nous avons reçu dans la tribu de Ténan à Maré en 1993. Je me souviens que notre fils âgé de 3 ans à l'époque et le petit Luther étaient des amis inséparables.
Puisse un accord de paix durable être trouvé à l'issue de ce référendum du 12 décembre.