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Critique de antoineperroud


Belgique 1960. Rose, qui est née et a grandi au Congo Belge, travaille comme infirmière à Bruxelles. Elle reçoit, d'une ancienne connaissance de la famille restée en Afrique, alors en proie avec les heurts de la décolonisation, un pendentif précieux, un masque traditionnel ainsi qu'une missive-testament. Ces différents éléments se révéleront être le point de départ d'un jeu de piste dangereux qui va dramatiquement changer la vie de Rose.

Auteure de pièces de théâtre et de romans, Thilde Barboni signe avec Rose d'Elisabethville son premier scénario de BD. La décolonisation de l'Afrique au début des années soixante est un sujet peu traité par la bande dessinée. Cette période houleuse de transition politique, reposant autant sur des idéaux nobles que de manipulations retorses, est remplie de grandes et petites histoires potentiellement passionnantes. Malheureusement, la scénariste ne tire pas véritablement profit de ces opportunités. Si les personnages, comme Rose et son mari, Éric, journaliste intègre, sont intéressants et plutôt bien décrits, le coeur même de l'intrigue reste bien convenu et, en fin de compte, détaché du contexte de l'époque. Ce qui aurait pu être une histoire humaine et sociale intéressante se résume, en fait, à un polar bien peu original. L'héroïne part sur la piste de diamants, pierres qui intéressent également la pègre. de plus, le scénario manque de singulièrement rigueur au niveau de sa construction. le dernier quart du récit est particulièrement décousu, rendant la lecture passablement pénible.

Le trait très fin de Séraphine (France de Riga), figé, semble, en première vue, bien adapté à ces aventures. Malheureusement, la mise en page somme toute simpliste se résumant pratiquement qu'à des plans moyens sans aucune originalité rend la lecture passablement monotone. La mise en couleurs ne joue également pas en faveur de cette BD, avec un rendu qui repose sur des tons blafards typiques d'une atmosphère de crépuscule de novembre pour transcrire les scènes d'extérieur comme d'intérieur.

Parti sur des bases intéressantes, ce récit s'essouffle bien vite pour finir par décevoir.
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