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Critique de Masa


Masa
06 décembre 2015
1- En mal de lecture en ce moment, j’ai même lâchement abandonné un cycle culte, je ne sais quoi lire. J’ai eu une soudaine envie de lire du fantastique ou de l’horreur. Dans ma PAL – pourtant bien fourni –, je ne trouve point de livres qui me correspondent. Je scrute alors ma bibliothèque. Mon regard se pose sur « Le livre de sang ».
Cela faisait longtemps que je l’avais lu celui-là. Quelques bribes remontent à ma mémoire, mais l’ensemble reste confus. C’est décidé, ce sera ma prochaine victime.

Il faut savoir que « Le livre de sang » est un recueil de nouvelle écrit par Clive Barker, lorsqu’il était comédien dans une troupe de théâtre. Jeune et inexpérimenté, il cherche à se faire de l’argent et vend ses nouvelles. Ça, je l’ai su dans l’excellente préface de « Coldheart Canyon », soit bien plus tard que ma première lecture.
Dans mes souvenirs, je ne me souvenais plus que ce livre était aussi sanglant et horrifique. D’ailleurs, une constatation s’impose : les auteurs britanniques sont les seuls qui osent (Graham Masterton, Clive Barker et c’est tout) aller aussi loin dans l’abominable. Les autres ont cette frilosité littéraire ou n’ont pas cette imagination extrême.
Amateur d’hémoglobines, d’éviscérations, de mutilations, mais aussi de pornographie, ce recueil est fait pour vous.

→ Le livre de sang
→ Le train de l’abattoir
→ Jack et le Cacophone
→ La truie
→ Les feux de la rampe
→ Dans les collines, les cités

La première nouvelle pourrait être une préface à l’ensemble de ces textes. Ce récit sert d’apéritif, une sorte d’amuse-bouche.
La palme de la nouvelle la plus sanglante est attribuée à « Le train de l’abattoir ». L’ensemble est bien écœurant et bien gore. Nous suivons un tueur en série, ou plutôt un boucher, qui accomplit son devoir.
J’avais gardé de « Jack et le Cacophone » d’excellent souvenir où j’avais apprécié cet humour noir. Le Cacophone est un démon mineur venu récupérer l’âme promise d’un mortel. J’ai aimé suivre ce combat entre le mal et l’homme. L’entité démoniaque invente mille et une techniques pour faire craquer sa proie. Mais, che che sera…
Alors pour ce qui est de la « truie », j’ai eu plus de mal. Ma lecture s’est fait en dents de scie. Par moments, c’étaient long, par d’autres intéressant, puis chiant… Le tout s’est transformé en une nouvelle moyenne, mais avec un contenu fantastique relativement bien. Bref, j’en sors mitigé.
Les deux dernières nouvelles mettent en scène des thèmes chers à Clive Barker : le spectacle (ici le théâtre) et l’homosexualité. Il faut rappeler que Clive Barker est gay et il l’assume. Si « Les feux de la rampe » s’avère être une histoire fantastique plutôt passionnante, « Dans les collines, les cités » est bien moyen à médiocre malgré un début intéressant. J’ai moins aimé les passages trop pornographiques.

Une relecture de bonnes factures, qui m’a permis de redécouvrir une autre facette que l’excellence « Le Royaume des Devins ». Je me demande comment l’auteur a pu publier facilement des nouvelles aussi extrêmes dans tous les genres. Heureusement, ce fut un tremplin pour sa carrière et la qualité que l’on lui reconnaît en tant qu’écrivain.
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