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Critique de MarcoKerma


Ce livre (re)présente (cela a déjà été fait je crois), traduit en français, 3 documents historiques, d'intérêt pour ceux qui ont le goût pour l'histoire des "révoltés du Bounty", ou plutôt de la mutinerie de la Bounty, puisque ces quelques mots sont un exemple du fait que ce livre corrige la vérité historique, tordue par Hollywood, dont se sont éloignées les différentes et parfois anciennes adaptations cinématographiques de cette histoire.
Il y a là le journal du Commandant Blight, réécrit après les événements (son journal de bord a été saisi lors de la mutinerie) , le compte-rendu d'un officiel anglais après le procès des quelques mutins ramenés en Angleterre des années plus tard pour être jugés et le texte d'une descendante de celui qui a survécu après l'installation de quelques mutins sur Pitcairn.
C'est un peu long (près de 500 pages) mais très correctement édité (sans erreurs) et a le mérite de nous plonger (les atmosphères sont souvent très humides) dans cette expédition pour transporter des "arbres à pains" des îles du Pacifique afin de les planter aux Antilles britanniques et nourrir les esclaves, expédition durant laquelle on passe de la découverte de "paradis" (où les humains n'ont guère à "travailler" tant la nature est généreuse) au répétitif récit des courtoises relations entre Anglais et habitants des îles, relations qui se détériorent sérieusement quand les "indigènes" voient que les Anglais ne sont plus assez armés..
Le récit, par Blight, du périple sur un "canot non ponté" ( qui aurait pu plus mal tourné ), bien que répétitif (comment pourrait-il en être autrement ?) force le respect, pour la résistance et le courage de ces 18 hommes.
Mais on peut aussi comprendre, car il y a peu de jugements dans ces récits assez descriptifs, que le chef des mutins - Mr Christian - ait été blessé par la personnalité vexatoire de Blight (celui qui dit, au minimum, "non" pour gérer les vivres insuffisants), et ai eu l'envie de se révolter contre ses - semble-t-il - humiliations répétées, entrainant des marins dont, peut-être, la tentation de vivre dans ces îles luxuriantes où les femmes sont accueillantes..
Le deuxième document présenté transcrit la lettre d'un officier - Heywood - fort intéressante et touchante, le passage le plus intéressant du livre.
Je n'ai pas eu le temps, avant d'écrire ceci, de découvrir le 3ème et dernier récit, n'ayant qu'1 mois pour l'écrire ( dans le cadre de Masse Critique) et ayant moins de temps que d'habitude pour lire.
Un livre, non pas d'historien si j'ai bien compris, mais POUR ceux qui s'intéressent à L Histoire, maritime, et britannique et, pourquoi pas, à lire pour éclairer - à défaut de comprendre - les états d'esprit (en cette époque de généralisation de critique des colonisations) encore aujourd'hui, de certains habitants de Tahiti et autres îles de ce coin du "Pacifique", le mal nommé ?
Ps (presque 1 mois après la rédaction de cet avis). J'ai enfin fini le livre. Dans le dernier récit (d'une descendante des 1ers installés à Pitcairn, on oublie Bligh et la mutinerie.C'est le long récit de le vie sur cet île, entre les cinflits, les meurtres, la constance de tentatives d'éducation (principalement religieuse) des plus jeunes, les nombreuses visites de vaisseaux de guerre anglais et états-uniens, les sauvetages de naufragés, l'émigration d'une grande partie de la population vers l'île de Norfolk, l' altération de l'éco-système etc.. Long à lire, répétitif, mais néanmoins intéressant de voir comment cette micro-société a bon an mal an survécu sur ce bout de terre perdue à l'est de la Polynésie.
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