Portrait assez concis d'un homme et d'une époque. Homme privé et politique. Il incarne la méritocratie républicaine, la ruralité mais il est aussi homme esthète, dandy, fin, cultivé, d'une grande agilité intellectuelle.
Enseignant jusqu'en 1944 puis fonctionnaire dans les cabinets politiques dans lesquels il rencontre
De Gaulle, passé par la banque Rothschild (tiens, tiens...), le monde des affaires et de l'industrie de 1953 à 1958 avant de revenir définitivement à la politique à partir de 1958.
Premier ministre puis président de la République jusqu'à sa mort brutale, il incarne les Trente Glorieuses. Moderne et classique, il comprend mieux que la plupart des gaullistes la portée sociale et surtout sociétale de Mai 68 et participe (avec Chirac et Balladur) aux négociations de Grenelle.
Amoureux, de poésie, d'art contemporain, il est, avec son épouse, à l'origine du célèbre musée qui porte son nom.
Il s'est imposé comme héritier du gaullisme sans faire partie des "barons" ni avoir participé à l'aventure de la France libre (son attitude attentiste sous l'Occupation lui a été reprochée), il représente la synthèse entre classicisme et modernité.
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