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Critique de Laureneb


Un recueil d'images, qui évoque à la fois Paris et le spleen, le monde et la volupté, l'amour et la pauvreté.
Alors oui, il y a ce Paris du XIXème siècle qui se transforme, entre la ville ancienne voire moyenâgeuse - j'emploie l'adjectif péjoratif à dessin et non "médiéval" - avec ses ruelles encore mal-famées, ses logis qui ne sont que des bouges, ses petits métiers comme les vitriers ou les saltimbanques à la peau sombre, mais aussi la modernité de la lumière des lampes à gaz, ses foules et ses plaisirs.
Et puis il y a ce spleen, qui n'est pas tant celui de Paris que celui de la vie, un dégoût de la ville et de ses orgies, mais aussi une "invitation au voyage", le rêve d'un ailleurs. le poète rêve en effet de partir, loin, mais rêver de partir, c'est déjà s'évader.
Il y a les femmes et leur beauté, la noirceur de leur chevelure, l'odeur de leur peaux.
Et au milieu de ces images sensuelles, charnelles, il y a des yeux luisants. Cette image revient plusieurs fois, toujours associée aux enfants ou à la pauvreté - et à la pauvreté des enfants. Ce contraste saisissant est marquant, à l'image de ces deux sauvages, presque pas humains, qui se battent pour un bout de pain sans être conscients des beautés de la nature, que seul peut voir un poète - mais rassasié.
Un recueil aux images fortes donc, entre charme et répulsion - et avec plusieurs hommages aux chiens, ce que j'apprécie.
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