Schéma classique de l'histoire d'amour mal partie qui prend un bon départ pour affronter un quiproquo et se terminer cousue de fil blanc...
Je sais que la romance n'est pas mon genre de prédilection, mais là, les éléments qui m'ont dérangée ont surpassé les moments agréables de l'histoire.
Catherine, jeune femme de 23 ans, gouvernante (surdouée pour son âge apparement) va malgré elle tomber amoureuse d'un jeune acteur, Matthew, à la réputation sulfureuse (ou une manière polie de dire que c'est un gros c*****) et prêt à tout pour arriver à ses fins.
Si on part plutôt bien au départ, la relation toxique va très vite effacer le côté "mignon" et "c'est incroyable ce qui" m'arrive qu'on peut éprouver en jouant le jeu du "n'ayons pas de préjugés ". Mais quand on ne laisse pas s'exprimer un personnage, ça m'agace.
Car oui, tout au long de ma lecture, ce qui m'a gênée, ce sont les nombreuses fois où Cathie n'avait pas son mot à dire, où les disputes (tels des "orages") avec Matthew étaient si fortes qu'il l'empoignait parfois (une fois elle a même eu des bleus...) et ça, sans jamais que ça ne gêne nos deux protagonistes. Je trouve que leur relation est donc malsaine...
Surtout qu'au départ elle est engagée pour "s'occuper de lui" car personne ne saurait le gérer (je rappelle qu'elle a un an de moins que lui, elle est sensée jouer le rôle de sa mère ?). On laisse sous entendre qu'il est comme il est à cause d'un quelconque traumatisme ou autre mais en fait rien n'est réellement expliqué pour justifier son comportement de....dirons nous de jeune homme pourri gâté (il gagne des millions en faisant l'acteur et en côtoyant de belles jeunes femmes qu'il traite comme de la m****) qui n'en fait qu'à sa tête mais se sent seul car personne ne le comprend. (Devrais je verser une larme ?)
Puis leur relation évolue (pas toujours dans le bon sens malgré quelques belles choses) et vers la fin, alors qu'ils sont en couple, qu'elle a exprimé plusieurs fois le fait qu'elle adorait son travail, il établi un nouveau contrat de travail (en gros il fait d'elle son esclave vu qu'elle travaille h24 pour lui et doit subvenir à tous ses besoins) en la forçant à accepter car "il ne la laissera jamais partir" (pervers narcissique bonjour).
Pire, il la demande en mariage (ou plutôt il la prend en traître et lui met la pression) devant une énorme assemblée en lui faisant signer un contrat qui l'oblige à devenir sa compagne sans jamais lui poser la question "veux tu m'épouser?", c'est "tu vas m'épouser! "
Bref, si certains passages se laissent facilement lire concernant leur relation (des passages à peu près normaux dira-t-on), j'ai plus souvent été dérangée par son comportement à lui qui est selon moi assez problématique (et ses réactions à elle qui sont trop naïves pour une jeune femme apparemment très sensée et douée dans l'organisation, la gestion des autres et qui a quand même un caractère bien trempé) plutôt qu'émue par leur histoire dont on avait deviné la fin avant eux.
Cela dit, les passages qui se déroulent avec la grand mère de Matthew (juste quand Cathie fait sa connaissance à vrai dire) sont assez touchants (elle se fait ensuite manipuler par deux fois par la gentille grand mère quand même, mais dans le but "d'aider" le sympathique Matthew à harponner sa proie...). Les moments passés au pub également sont sympas, ils auraient pu être plus nombreux...
Après, la fin je l'ai vue venir (le coup de la grand mère par exemple), ainsi que la "demande"...
Dommage, j'ai tellement levé les yeux au ciel durant ma lecture ! Cathie n'est pas très perspicace, Matthew est imbuvable...
Je n'ai pas su me faire totalement embarquer par cette histoire car trop d'éléments m'ont gênée (vraiment trop) au final.
Et puis pour couronner le tout, il y a une expression qui est répétée maintes et maintes fois au cours de l'histoire, si bien que j'ai cru que j'allais balancer le bouquin contre le mur avant la fin. Dans un des derniers paragraphes, elle est employée avec deux ou trois phrases d'écart. J'aurais dû compter le nombre total de fois où mes yeux se sont révulsés en lisant : le petit soldat/mon petit soldat/mon brave soldat (pour parler de sa voix intérieure, de sa conscience)...on doit friser la vingtaine je dirais (si quelqu'un les a comptés je suis curieuse de connaître le nombre exact).
Bref, j'ai plutôt passé un bon moment, mais je crois que je suis trop blasée par ces histoires un peu cucul sur les bords (teintée tout de même de malsain selon moi). Ce n'est que mon avis, chacun a le droit d'aimer, d'apprécier ce qu'il souhaite.
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