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Critique de Erik_


Quand les narcos attaquent la forêt vierge au Honduras, cela donne jungle beef. Il faut comprendre que ces mafieux vendant de la drogue veulent faire des ranchs afin de produire de la viande de boeuf alimentant les fast food du monde entier où il y a encore plus de frics à se faire. Il s'agit également de faire blanchir leur argent sale.

Le problème est bien la destruction de tout un écosystème nécessaire à la vie sur la planète. Il faut savoir que le Honduras détient sur son territoire un des rares vestiges de la forêt tropicale humide d'Amérique centrale qui abrite depuis des millénaires certaines tribus indiennes dont les Pech et les Mosquito.

Les narcos sont un véritable fléau pour la région car il usent de la corruption, des assassinats et surtout d'une exploitation forestière illégale. Il faudrait détruire ces narcos qui transforment des pans entiers de jungle en vulgaire pâturages. Evidemment, cela passe par une volonté politique et bien des gouvernements ont essayé et se sont cassés les dents.

J'ai beaucoup aimé la démarche de cet auteur qui raconte sur exploration du Honduras à la manière d'un reportage afin de nous sensibiliser sur ce phénomène local qui a des conséquences pour tous.

Cependant, je n'ai pas vraiment aimé l'énorme raccourci nous indiquant que nous étions des narcos car on achète du nutella afin de tartiner pour nos enfants. Oui, indirectement, nous sommes responsables du massacre des paysans, des villages et de leur tribus ainsi que de la destruction de la jungle car nous allons au Mac Do pour nous régaler de steak hachés. On répète après moi : « nous sommes tous des narcos, nous sommes tous responsables car consommateurs qui achetons sans réfléchir dans nos supermarchés ! ».

Excusez-moi si je n'adhère pas trop à ce discours même si je comprends les enjeux. Je ne sais pas mais il faudrait sans doute envoyer l'armée, les renseignements secrets, la police en aidant le gouvernement du Honduras le cas échéant pour faire face. Certes, la fin de la civilisation maya est lié au décalage entre la gestion de l'environnement et l'économie ce qui devrait nous servir comme une leçon de l'Histoire.

Sinon, sur la forme, j'ai beaucoup aimé le graphisme de cette BD qui magnifie les paysages. J'ai beaucoup aimé l'exploration de la jungle avec ses toucans qui sortent des arbres et l'on se croirait véritablement au paradis. C'est magnifique et cette nature est absolument à préserver, on est d'accord.

C'est encore un de ces titres qui est passé inaperçu au moment de sa sortie mais qui mériterait une attention particulière par le sujet qui reste d'actualité plus que jamais.
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