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Critique de MaggyM



Dana, Dorian et leur fille Lena débarquent à Mexico depuis Paris. C'est que monsieur a trouvé du travail au pays du sombrero, ils seront donc désormais des expatriés...

Ca aurait pu être une lecture détente, humoristique peut-être, nous narrant le quotidien d'expatriés français plongé en un bond d'avion dans un pays et une culture qu'ils ne connaissent pas. Ca aurait pu... Ce ne fut pas.

Dès le début, j'ai trouvé les personnages assez exécrables; dénigrant constamment le Mexique, les mexicains et leur culture. Et pas sur le ton de l'humour, non, non. Sur un ton d'agacement, d'énervement et avec cette pointe de condescendance que l'on retrouve chez tous ceux qui s'écrient "moi, raciste... mais enfin, ma femme de ménage est latino et elle est très sympa!".
La plume de l'autrice n'a pas aidé puisque ses dialogues sont chargés d'onomatopées, le brrr étant le plus courant. Et ça m'a terriblement agacée. Sans compter que le "parler" du mari est vulgaire, proche du parler paysan alors que c'est un parisien qui vient de décrocher un poste de cadre de l'autre côté de l'Atlantique. Ces dialogues presque phonétiques ne correspondent pas du tout au personnage.

Certaines scènes sont totalement surréalistes et illustrent bien le ton du roman, porté par des personnages imbuvables. Je donne comme exemple ce moment où ils vont au resto, confient leur fille à une baby sitter adulte. Quand ils reviennent, la femme a fait venir ses propres enfants et tout le monde mange des frites dans le salon. La réaction de la mère de famille n'aurait pas pu être pire si la baby-sitter avait commandé un strip tease et la scène de ménage avec son mari parce qu'il « n'a rien fait » était ahurissante et loin d'être drôle.

A cela s'ajoutent des moments "fantastiques" dans le monde du rêve qui, pour ma part, n'ont rien apporté au récit.

Et que dire des énoooormes erreurs de français (et d'orthographe) qui jalonnent tout le roman? "Dana caresse le tronc. Ses doigt persuavent la force tranquille de l'arbre" - "persuavent" au lieu de "perçoivent", sérieusement? Et la touche finale, à la dernière page "Si tenté qu'il y en est un" (au lieu de "si tant est qu'il y en ait un"). Nous ne sommes plus dans la coquille, là...mais dans l'écriture phonétique.

Bref, je n'ai rien trouvé de positif dans ce roman et ce n'est pas la fin qui m'a réconciliée avec le reste.


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